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MACK, THEOPHILUS, médecin, professeur et fondateur d’une école d’infirmières, né le 22 avril 1820 à Dublin, fils du révérend Frederick Mack et de Frances Lendrum ; le 10 juillet 1845, il épousa Catherine Jane Adams, fille d’Elias Smith Adams, premier maire de St Catharines, Haut-Canada ; décédé le 24 octobre 1881, à St Catharines.

Theophilus Mack arriva au Canada avec sa famille en 1829 et fut l’un des premiers élèves inscrits à l’Upper Canada College. Pendant la rébellion de 1837, il servit 18 mois en qualité de lieutenant de vaisseau. Il fit ensuite des études de médecine sous la direction de George Grassett à l’hôpital militaire d’Amherstburg, comté d’Essex, où son père était aumônier de la garnison. En 1843, il termina ses études au Geneva College de l’état de New York et obtint le diplôme de docteur en médecine ; en avril de cette année-là, le Medical Board du Haut-Canada l’autorisa à pratiquer dans cette province.

Après la collation des grades, Mack s’établit à St Catharines où la présence de nombreux ouvriers irlandais travaillant à l’élargissement du canal Welland laissait entrevoir une pratique médicale fructueuse. En outre, il fut professeur de materia medica pendant trois sessions au Buffalo Medical College, mais il refusa un poste permanent à cause des inconvénients inhérents au déplacement depuis sa résidence de St Catharines. Augustus Jukes, qui allait devenir inspecteur général des hôpitaux au Canada, fut un élève de Mack de 1846 à 1849.

Mack a prétendu avoir été le premier médecin au Haut-Canada à se spécialiser dans le traitement des maladies d’ordre gynécologique. Afin de procéder à des examens internes, il fit le plan d’un spéculum et chargea un ferblantier local de le fabriquer. James Marion Sims, éminent gynécologue américain, fit des commentaires favorables sur cet appareil lors d’une visite au Canada en 1852. L’intérêt de Mack pour la gynécologie l’amena à rencontrer sir James Young Simpson, d’Édimbourg, et sir James Paget, de Londres, deux gynécologues célèbres. Mack présenta aussi des communications à la St Catharines Medical Society for Mutual Improvement qui traitaient d’aspects tels que la dilatation, l’incision et la division du col de l’utérus ainsi que de l’excision de cet organe. En 1862, il déclara avoir effectué 100 opérations sans complications.

En 1859, Mack avait visité Londres où il avait été impressionné par l’école d’infirmières de Florence Nightingale. De retour au Canada, il avait tenté à plusieurs reprises de fonder un hôpital pour les marins et les voyageurs afin de lutter contre les nombreux préjugés à l’endroit des hôpitaux publics. Il n’y réussit cependant pas avant 1865, année où il fonda le St Catharines General and Marine Hospital (devenu après 1911 le St Catharines General Hospital) qui comptait 20 lits. Grâce à ses propres ressources pécuniaires, Mack surmonta avec succès les préjugés en introduisant des infirmières professionnelles. En 1873, il créa la St Catharines Training School and Nurses Home (qui devint plus tard la Mack Training School for Nurses), en association avec l’hôpital ; ce fut la première école d’infirmières au Canada à fonctionner selon le système Nightingale. Pour faire progresser cette entreprise, il envoya en Angleterre une infirmière, Mlle Money, qui revint un an plus tard avec deux infirmières diplômées et cinq infirmières stagiaires. La première collation de diplômes eut lieu en 1879 et, depuis lors, l’école a continué d’exister.

Outre ses activités de médecin et de professeur, Mack mit à profit les vertus des eaux minérales de St Catharines, avec l’aide d’Eleazer Williams Stephenson*. Pendant la guerre de 1812, un puits avait été creusé pour fournir à la région une provision de sel et Mack pensait que l’eau salée jouissait de propriétés médicinales. Dans les années 1850, Stephenson et lui ouvrirent à St Catharines un établissement thermal appelé Springbank, comprenant un hôtel et un sanatorium qui attirèrent de nombreux patients.

À diverses reprises, Mack fut président du conseil d’administration, médecin, aussi bien que directeur et médecin consultant du St Catharines General and Marine Hospital. Il remplit aussi par intervalles les fonctions de coroner et de commissaire des eaux de St Catharines. Il améliora les connaissances des médecins de l’Ontario dans le traitement des problèmes d’ordre obstétrique et gynécologique, mais sa principale contribution à la médecine au Canada consiste dans la mise sur pied d’une école pour la formation professionnelle des infirmières.

Charles M. Godfrey

Canada Lancet (Toronto), 14 (1881–1882) : 93, 96.— Canada directory, 1857–1858 ; 1871.— Canadian biog. dict., I : 218–221.— Illustrated historical atlas of the counties of Lincoln & Welland, Ont. (Toronto, 1876 ; réimpr., Port Elgin, Ontario, 1971).— The Ontario medical register [...] (Toronto), 1878.— William Canniff, The medical profession in Upper Canada, 1783–1850 [...] (Toronto, 1894).— J. M. Gibbon et M. S. Mathewson, Three centuries of Canadian nursing (Toronto, 1947).— M. A. Nutting et L. L. Dock, A history of nursing [...] (4 vol., New York et Londres, 1907–1912).— Ontario, Dept. of Health, Hospitals Division, The hospitals of Ontario : a short history, A. A. Allan, compil. (Toronto, 1934).— J. L. Runnalls et al., A century with the St. Catharines General Hospital (St Catharines, Ontario, 1974).— St. Catharines centennial history, [V. C. Jones et Harold Meighan, compil.] (St Catharines, 1967).

Bibliographie générale

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Charles M. Godfrey, « MACK, THEOPHILUS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/mack_theophilus_11F.html.

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Auteur de l'article:    Charles M. Godfrey
Titre de l'article:    MACK, THEOPHILUS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1982
Année de la révision:    1982
Date de consultation:    18 mars 2024