DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

LÉPINE, AMBROISE-DYDIME – Volume XV (1921-1930)

né le 18 mars 1840 à Saint-Boniface (Winnipeg)

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

LEROUX, VALENTIN, prêtre, récollet, commissaire provincial, né à Paris en 1642 et décédé dans la même ville le 2 avril 1708.

Entré chez les Récollets en 1660, Valentin Leroux est tonsuré et minoré à Paris le 19 mai 1663 par Mgr Guillaume Leboux, évêque de Dax, alors que le siège de Paris était vacant. Le 22 octobre 1669, à Châlons-sur-Marne, il reçoit l’approbation épiscopale pour la prédication et les confessions, et devient gardien du couvent de Vitry en 1673.

Nouveau venu en terre de missions, le père Leroux débarque à Québec en septembre 1677 avec le titre prestigieux de commissaire provincial et gardien du couvent de Québec, succédant ainsi au père Potentien Ozon. Depuis leur retour en Nouvelle-France en 1670, les Récollets étaient confinés à leur seul couvent de Notre-Dame-des-Anges de Québec. Durant les six années de son terme, le père Leroux s’affaire à obtenir les autorisations religieuses et civiles ainsi que les terrains nécessaires à l’établissement de ses religieux à Montréal, Trois-Rivières et dans la haute ville de Québec.

Quelques mois après son arrivée au pays, soit en 1678, il fait ériger la première chapelle du tiers-ordre à Québec, et fait transporter solennellement dans le caveau du couvent de Notre-Dame-des-Anges les corps des religieux et laïcs qui avaient été inhumés dans le premier cimetière récollet. Au mois de mai de la même année, le père Leroux reçoit la profession religieuse du père Joseph Denys, premier prêtre récollet canadien, et, le 3 février de l’année suivante, il donne l’habit au frère Didace Pelletier*, également Canadien.

Homme pacifique et conciliant, Valentin Leroux, en raison de ses fonctions, est mêlé en 1681 à « l’affaire du sermon » qui met en cause le père Adrien Ladan, et en 1683 à « l’affaire du clocheton » [V. Henri Le Roy]. C’est sur cet incident que prend fin sa carrière au Canada. Son successeur, le père Henri Le Roy, tente vainement, du mois d’août 1683 au mois de novembre de la même année, de dénouer l’impasse provoquée par Mgr de Laval au sujet du clocheton de l’hospice. Le 11 novembre, Leroux et Le Roy s’embarquent pour la France ; l’ancien commissaire provincial emporte, entre autres pièces, la description des bâtiments du fameux hospice.

En France, Leroux s’adonne à la prédication, tout en occupant diverses fonctions : gardien du couvent de Bethléem-les-Meizières en 1684, gardien du couvent de Paris en 1688, custode et maître des novices en 1689 et définiteur provincial en 1695. Il reste en contact avec ses amis du Canada, notamment avec Buade* de Frontenac qui, dans une lettre datée du 1er mai 1691, lui donne des nouvelles du pays.

Valentin Leroux fut accusé à tort par Louis Hennepin, auteur de la Description de la Louisiane, d’avoir publié sous un nom d’emprunt, celui de Chrestien Le Clercq*, un récit de la prise de Québec en 1629, une description de l’activité missionnaire des Récollets avant l’arrivée des Jésuites en Nouvelle-France, et un ouvrage qui dénonçait les intrigues ourdies au Canada. Une autre accusation fut portée par Hennepin contre Leroux. Hennepin prétendit avoir confié à Leroux en 1681 son journal relatant sa découverte du Mississipi en 1680. Hennepin, considérant toujours Le Clercq comme un pseudonyme, accusa Leroux d’avoir attribué à Zénobe Membré* des extraits de ce journal. Bien entendu, cette accusation, comme la précédente, demeure sans fondement.

Valentin Leroux décède à Paris le 2 août 1708, âgé de 66 ans, après 48 années de vie religieuse.

Jacques Valois

Louis Hennepin, A description of Louisiana, J. G. Shea, édit. (New York, 1880), 62, 269s.— Le Clercq, Premier établissement de la foi, I : 408 ; II : 125 ; Nouvelle relation de la Gaspésie, 289s.— Hugolin [Stanislas Lemay], Bibliographie du père Louis Hennepin, récollet (Montréal, 1937), 14s., 42, 44.— J. Trudelle, Les jubilés et les églises et chapelles de la ville et de la banlieue de Québec, 1608–1901 (2 vol., Québec, 1904), II :1.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Jacques Valois, « LEROUX, VALENTIN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/leroux_valentin_2F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/leroux_valentin_2F.html
Auteur de l'article:    Jacques Valois
Titre de l'article:    LEROUX, VALENTIN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1969
Année de la révision:    1991
Date de consultation:    18 mars 2024