DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

LE GOUÈS DE SOURDEVAL, SÉBASTIEN, commandant à l’île Saint-Pierre, né à Bayeux dans la Basse-Normandie en 1657, mort à Saint-Malo en 1710.

D’après un recensement des habitants français de la côte sud de Terre-Neuve en 1698, vivait au Petit Plaisance un nommé Sébastien Le Gouès, sieur de Sourdeval, âgé de 41 ans. Il possédait six fusils, une vache, une maison, une grave (partie de grève) pouvant recevoir la pêche de six chaloupes. Étant gentilhomme, il demandait à être exempté des corvées exigées des pêcheurs. Dans un mémoire en date d’avril 1700, Pontchartrain, le secrétaire d’État à la Marine, décida de le maintenir dans son habitation de pêche.

Deux ans plus tard, le 1er mars 1702, le sieur de Sourdeval fut nommé « commandant pour le roi aux îles Saint-Pierre » avec la paye d’enseigne de compagnie, soit 480#. Dans une longue lettre du 11 octobre 1702, Sourdeval raconte les événements qui ont suivi sa prise de possession des îles. Arrivé à Saint-Pierre le 25 juillet, il organise « un circuit de cent pas » construit par un habitant et le fortifie de son mieux. Le 7 octobre, deux navires anglais de 60 canons mettent à terre un détachement qui brûle l’église et deux maisons. Avec une petite pièce de canon, il les oblige à se rembarquer, mais le lendemain les Anglais reviennent avec 400 hommes qui investissent le fortin. Sourdeval essuie leur feu pendant plusieurs heures. Les Anglais le somment de se rendre, menaçant de passer tous les habitants au fil de l’épée. Les affûts de ses canons étant rompus et ne possédant que 25 fusils, 2 épées et 2 pistolets, il capitule. Les Anglais lui laissent 5 fusils et du pain et repartent après avoir tout brûlé. Ils lui remettent 52 prisonniers qu’ils ont pris à la baie des Trépassés et dont ils ne savent que faire [V. Leake]. À la fin de sa lettre, Sourdeval supplie Louis XIV de lui donner les moyens de construire un fort solide pour mettre les habitants à l’abri des ennemis. Enfin il réclame une augmentation de ses appointements.

Pastour de Costebelle, gouverneur de Plaisance (Placentia), dans sa correspondance officielle, fait souvent l’éloge de Sourdeval, déclarant que celui-ci est très exact et très vigilant en ce qui concerne le service de Sa Majesté. Il estime que les appointements accordés à Sourdeval devraient être portés à 600#.

Le 1er décembre 1707, Sourdeval rapporte que l’île Saint-Pierre a de nouveau été attaquée par les Anglais, qui ont mis du monde à terre pour le chercher dans les bois où il s’était réfugié avec quelques habitants. Il ajoute qu’il a « maltraité un de leurs partis [qu’il a] surpris marchant sans précaution. » Le commandant du vaisseau anglais le somma de se rendre, sans quoi il mettrait tout à feu, mais, Sourdeval ayant refusé de se soumettre, le vaisseau n’insista pas et partit laissant à terre tous ses prisonniers et n’ayant rien brûlé.

En 1709 Sourdeval demande encore une augmentation de ses appointements qui étaient toujours ceux d’enseigne de compagnie. Il désire aussi l’octroi de la croix de Saint-Louis, rappelant que sa famille est alliée à plusieurs familles nobles de la France – à celles, entre autres, de La Rochefoucauld, de La Vieuville, de Vitry et de Matignon. (Selon Costebelle, d’ailleurs, Sourdeval est venu à Terre-Neuve à la suite de revers de famille.) Il semble que ces réclamations ne furent pas entendues.

Sourdeval devait être à cette époque très souffrant. Il rentra en France et décéda à Saint-Malo, où il fut inhumé le 9 mars 1710.

Charles de La Morandière

[En 1694, Sébastien Le Gouès de Sourdeval avait épousé Catherine Le Baudy, veuve de Germain de Tour. L’une des filles du premier mariage de Catherine, Anne, épousa à son tour Pastour de Costebelle, qui par la suite disait occasionnellement de Sourdeval qu’il était son beau-père, en fait celui-ci n’était son beau-père que par alliance.  c. d. l. m.].

Archives d’Ille-et-Vilaine (Rennes), E, État civil de Saint-Malo.— AN, Col., B, 22, 23, 25, 27, 29, 30 ; Col., C11C, 3, 5 ; Col., C11D, 7.— BN, mss, NAF 9 283 (Margry).— Le Blant, Philippe de Pastour de Costebelle.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Charles de La Morandière, « LE GOUÈS DE SOURDEVAL, SÉBASTIEN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/le_goues_de_sourdeval_sebastien_2F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/le_goues_de_sourdeval_sebastien_2F.html
Auteur de l'article:    Charles de La Morandière
Titre de l'article:    LE GOUÈS DE SOURDEVAL, SÉBASTIEN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1969
Année de la révision:    1991
Date de consultation:    19 mars 2024