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HORNER, RALPH JOSEPH, maître de musique, journaliste, chef d’orchestre et compositeur, né le 28 avril 1848 à Newport, Monmouthshire, pays de Galles, fils de James Horner et d’une prénommée Sarah ; en 1869, il épousa dans cette ville Marianne Amelia Rowse (décédée en 1915), et ils eurent trois fils et une fille, puis le 3 juin 1920, à Winnipeg, Mme Sarah Aily Carter ; décédé le 7 avril 1926 à Winnipeg.
Même si, dès son plus jeune âge, Ralph Joseph Horner montra des dispositions pour la musique, ses parents, semble-t-il, le destinaient à une carrière dans les affaires. Cependant, selon une biographie, « le penchant naturel de son esprit se manifestait si clairement et ses progrès étaient tels que, dès l’âge de onze ans, malgré [leur] opposition, il exerçait la fonction de pianiste à la Newport Choral Society ».
De 1864 à 1867, Horner étudia au conservatoire de Leipzig. De retour à Londres en 1868, il dirigea des chorales et des opéras pour la Peckham Choral Society et fut chef de chœur à l’église St Mary de Peckham. Pendant sept ans, il tint la baguette à l’English Opera Company ainsi qu’à des représentations d’opéra au palais Alexandra à Londres. En 1869, il enseigna le piano, le chant et l’harmonie à Camberwell (Londres). De 1878 à 1888, il présenta, dans les provinces britanniques, des opéras de Gilbert et Sullivan. Après ces tournées, qui furent un succès, il s’installa à Nottingham, où il dirigea la Nottingham Amateur Orchestral Society, la Nottingham Operatic Society et le Nottingham Philharmonic Choir. Pendant dix ans, il donna des cours de musique au University College de Nottingham. Il obtint deux diplômes de musique à la University of Durham : un baccalauréat en 1893 et un doctorat en 1898.
Débarqué en Amérique du Nord en 1906, Horner vécut à New York pendant une brève période. En 1909, il arriva à Winnipeg, où il accéda tout de suite à la direction de l’Imperial Academy of Music and Arts, qu’il occuperait jusqu’en 1911. Rédacteur des pages musicales de 1909 à 1914 au Winnipeg Town Topics, hebdomadaire culturel et artistique destiné à la haute société, il contribua à former le goût de bien des Winnipeguois. De 1909 à 1912, il fut chef d’orchestre à la Winnipeg Oratorio Society. Il dirigea également une troupe d’opéra qui présenta en 1911 un opéra-comique de sa composition, The belles of Barcelona. Membre fondateur du Men’s Musical Club of Manitoba, il en fut président la première année, soit en 1915–1916. Ce cercle se donnait pour mandat de promouvoir « l’art de la musique » et d’en favoriser le rayonnement. En outre, ses membres décourageaient et condamnaient toute initiative susceptible d’en abaisser le niveau dans la province. Cette mission s’accordait aux principes et à la position de Horner de même qu’aux aspirations des artistes amateurs et professionnels qui cherchaient à se tailler une place dans la métropole de Winnipeg, alors en plein essor. Le Men’s Musical Club continuerait de présenter des œuvres de Horner après que celui-ci l’aurait quitté pour exercer, en 1916–1917, la fonction de chef de musique aux 190th Infantry Battalion et au 250th Infantry Battalion. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Horner reprit l’enseignement de la musique à Winnipeg. Toujours dans la même ville, il fut, de 1921 à 1925, chef de chœur à l’église St Matthew et dirigea, de 1917 environ jusqu’à sa mort, la Ralph Horner Opera Company.
Horner composa des œuvres nombreuses et variées : des opéras (Amy Robsart, The belles of Barcelona et A fairy overture), l’Intermezzo pour orchestre en si majeur, six opérettes, deux oratorios (St Peter’s et David’s first victory), des cantates (Confucius par exemple), bon nombre de pièces pour piano, plusieurs motets et des chants polyphoniques. Parmi la centaine de chansons qu’on lui doit, quelques-unes ont été publiées par la maison Reeder, Weekes, and Ashdown.
Ralph Joseph Horner fut, durant de nombreuses années, un membre éminent de divers cercles musicaux et associations. On l’a appelé « le vénérable musicien de Winnipeg » et dit qu’il était « l’un de ses citoyens les plus connus ». Il avait bien mérité ces deux titres.
Manitoba, Dept. of Finance, Consumer and Corporate Affairs, Vital statistics (Winnipeg), no 1920-03126.— Manitoba Free Press, 24 sept. 1909, 8–9 avril 1926.— Encyclopedia of music in Canada (Kallmann et al.).— G Sharp Major [G. S. Mathieson], Crescendo ; a business man’s romance in music (Winnipeg, [1935 ?]).— Pioneers and prominent people of Manitoba, Walter McRaye, édit. (Winnipeg, 1925).— Who’s who and why, 1921.
David Larsen, « HORNER, RALPH JOSEPH », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 9 oct. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/horner_ralph_joseph_15F.html.
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Auteur de l'article: | David Larsen |
Titre de l'article: | HORNER, RALPH JOSEPH |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 2005 |
Année de la révision: | 2005 |
Date de consultation: | 9 oct. 2024 |