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Titre original :  Image from J. H. Elliott, “John Gilchrist, J.P., L.M.B.U.C., M.D.: a pioneer New England physician in Upper Canada,” Bull. of the Hist. of Medicine (Baltimore, Md.), 7 (1939): 737–50.

Provenance : Lien

GILCHRIST, JOHN, médecin, chirurgien, officier de milice, homme d’affaires, fonctionnaire, juge de paix et homme politique, né le 5 février 1792 à Bedford, New Hampshire, fils aîné de Samuel Gilchrist, fermier et propriétaire d’un moulin, et de Sarah Aiken ; en 1818, il épousa Lucretia Gove, nièce de Zacheus Burnham, et ils eurent neuf enfants ; décédé le 15 septembre 1859 à Port Hope, Haut-Canada, et inhumé à Cobourg, Haut-Canada.

Membre d’une famille où quatre garçons devinrent médecins, John Gilchrist entra en 1815 à l’école de médecine du Yale Collège, à New Haven, dans le Connecticut. Il suivit à cet endroit les cours de médecine et de sciences donnés par des éducateurs aussi réputés que Nathan Smith et Benjamin Silliman, qui le considéraient comme un « gentleman sous tous les rapports ». Il termina ses études au Dartmouth Collège de Hanover, dans le New Hampshire ; Smith, qui enseignait également à ce collège, attesta le 11 décembre 1816 que Gilchrist possédait « les qualités requises pour l’obtention d’un doctorat en médecine ». Gilchrist n’obtint pas son diplôme, mais il fit son apprentissage à Goffstown, dans le New Hampshire, probablement auprès du docteur Jonathan Gove, son futur beau-père, qui le recommanda par la suite comme étant « un praticien intelligent et compétent, sur la science, la constance, la prudence et l’attention de qui tous et chacun [pouvaient] s’appuyer avec confiance et sécurité ».

Gilchrist arriva dans le canton de Hamilton, au Haut-Canada, vers 1817 et, le 5 janvier 1818, il prêta le serment de fidélité à la couronne. Le 5 janvier 1819, il se présenta devant le Medical Board of Upper Canada, qui venait d’être créé, et, le lendemain, il obtint le premier permis délivré par cet organisme en vue de pratiquer « la médecine, l’obstétrique et la chirurgie ». Gilchrist, qui fut l’un des premiers praticiens de la région de Cobourg, eut sa nomination comme chirurgien du 1er régiment de milice de Northumberland publiée officiellement en 1822 et devint chirurgien du 7e bataillon de milice de Peterborough en 1847.

Gilchrist alla s’établir plus au nord sur les bords de la rivière Indian, dans le canton d’Otonabee, où il construisit, en 1825–1827, une scierie et un moulin à farine en société avec Zacheus Burnham et le marchand Dugald Campbell. Les moulins constituèrent bientôt le noyau d’un petit établissement baptisé Gilchrist’s Mills, que l’on en vint également à appeler Keene, du nom d’un village près de l’endroit où Gilchrist avait passé son enfance. Considéré comme le fondateur de l’établissement, il ouvrit le premier magasin général en 1829 et une distillerie en 1831. Cette année-là, il loua ses installations afin de reprendre l’exercice de la médecine à temps complet à Cobourg, tout en continuant d’améliorer son moulin à farine. Celui-ci fut reconstruit en 1833–1834 de manière à recevoir une deuxième série de meules et « de bonnes machines à moudre le grain ». En 1838, l’approvisionnement en eau de la rivière Indian fut accru par le creusage d’un canal entre la baie Gilchrist, sur le lac Stony, et le cours supérieur de la rivière ; dans cette tâche, Gilchrist reçut le concours de Burnham, qui possédait un moulin sur la rivière à Warsaw, et de Thomas Choate, meunier de Warsaw.

Il semble que les affaires de Gilchrist prospérèrent jusqu’à ce que celui-ci connaisse en 1839 le premier d’une série de revers. Un gros barrage, construit à Crooks’ Rapids (Hastings) en 1838 ou au début de 1839, modifia le niveau des hautes eaux à Keene et perturba le fonctionnement des moulins de Gilchrist à des moments où l’activité était intense. Les indemnités gouvernementales tardèrent à venir et, en 1846, la requête de Gilchrist était toujours à l’étude. D’autres revers entraînèrent une sérieuse diminution du nombre de ses propriétés foncières. Entre 1825 et 1845, il avait acheté quelque 1 000 acres de terrain dans la région de Keene et, en 1834, il s’était mis à vendre des lots de village. En 1840, il fut obligé d’hypothéquer ses moulins et les terrains environnants afin de dédommager ses représentants au Bas-Canada, la société Forsyth and Bell de Québec et la Forsyth, McGill and Company de Montréal, d’une avance de £1 000 et des livraisons de blé et de bois qu’il n’avait pu effectuer. En 1843, il dut hypothéquer d’autres terrains pour emprunter près de £3 500 à son beau-frère de Port Hope, Mark Burnham, qui procéda à la saisie en 1856. Le reste des terrains de Gilchrist était déjà vendu en 1846 ; son fils John poursuivit cependant des activités à Keene dans le commerce du bois.

Gilchrist eut une carrière remarquable comme fonctionnaire et homme politique. Au début de 1831, il fut élu au conseil d’administration de la Cobourg Harbour Company. À titre de président du comité de construction, il posa la pierre angulaire de l’Upper Canada Academy à Cobourg le 7 juin 1832. Nommé coroner du district de Newcastle le 3 janvier 1833, il reçut sa première commission de juge de paix dans ce district le 9 janvier 1835. En octobre 1833, Gilchrist avait abandonné l’exercice de la médecine à Cobourg, mais il se remit à pratiquer à Peterborough en 1834. N’affichant pas de « prétentions à l’art oratoire », il se fit élire de justesse cette année-là, avec un programme réformiste, comme député de la circonscription de Northumberland à la chambre d’Assemblée, le second siège allant au candidat constitutionnaliste, Alexander McDonell*.

À l’Assemblée, Gilchrist fut un député consciencieux et il défendit les positions réformistes, excepté sur la question des banques ; il prônait la création d’un plus grand nombre d’établissements bancaires dans la province. Il se montra efficace au sein de nombreux comités, dont l’un délibéra sur la « route la plus acceptable pour un canal devant relier les lacs Simcoe et Rice ». Il appuya également la plupart des pétitions touchant à la région de Peterborough, notamment celle qui aboutit à la création du district de Colborne en 1838 et au choix de Peterborough comme chef-lieu du district. Gilchrist perdit les élections de 1836, ayant été probablement victime du fort vote loyaliste qui entraîna des défaites parmi les candidats réformistes. Accusé de conduite déloyale durant la rébellion de 1837, il fut arrêté en décembre. À sa distillerie de Keene, le 9 décembre, on avait bu, lancé des acclamations, puis déclenché une petite émeute, mais les accusations qui pesaient contre lui furent abandonnées.

En 1841, lors des premières élections de la province du Canada, Gilchrist fut élu dans la circonscription nord de Northumberland. Député indépendant et respecté, semble-t-il, il montra un vif intérêt pour les questions relatives à la région et présida des comités de l’Assemblée législative sur les travaux publics, la pétition de Robert Fleming Gourlay*, la révision des chartes des banques et la reconnaissance juridique des sociétés religieuses, sujets qui intéressaient également William Lyon Mackenzie*. Gilchrist ne sollicita pas un nouveau mandat en 1844, mais il occupa le poste de représentant du district de Colborne pour le département des Terres de la couronne jusqu’en 1845 et celui de trésorier du même district de 1842 à 1845.

Après avoir quitté Peterborough en 1849, John Gilchrist alla s’installer à Port Hope où il exerça la médecine jusqu’à sa mort. On ne sait trop s’il travailla avec ses frères Hiram et Samuel, à Port Hope, ou avec James Aiken, à Cobourg. Il connut de véritables succès en tant que médecin et homme politique, et la localité de Keene témoigne encore aujourd’hui de sa compétence.

Elwood H. Jones

Academy of Medicine (Toronto), ms 67 ; ruts 137.— AO, MU 2553 ; RG 1, A-I-6, 22–24 ; C-IV, Otonabee Township, concession 6, lots 12–13 ; RG 22, sér. 191, John Gilchrist.— APC, RG 1, L3, 214A : G2/34, 47–48 ; 222A : G misc., 1794–1830/97 ; 221 : G leases, 1832/139 ; RG 68, General index, 1651–1841 : 165, 168–170, 490, 503.— BLHU, R. G. Dun & Co. credit ledger, Canada, 22 : 93.— BNQ, Dép. des mss, mss-101, Coll. La Fontaine (copies aux APC).— Canada, Parcs Canada, Ontario Region (Cornwall), Trent Waterway papers, file F06, Hastings (Crooks Rapids), general, 1, Gilchrist à F. Hall, 17 oct. 1843.— Peterborough Centennial Museum (Peterborough, Ontario), MG 1-24 ; MG 1-34 ; MG 1-77, C-5X ; MG 2-6.— Peterborough Land Registry Office (Peterborough), Abstract index to deeds, Otanobee Township (mfm aux AO).— Debates of the Legislative Assembly of United Canada (Abbott Gibbs et al.), 1–3.— H.-C., House of Assembly, Journal, 1834–1836.— Valley of the Trent (Guillet), 239, 297–300, 328.— Cobourg Star, 8, 15 oct. 1834.— Tri-weekly Guide (Port Hope, Ontario), 17 sept. 1859.— Canada directory, 1851 ; 1857–1858.— Canadian biog. dict., 1 : 560–561.— DAB (biog. d’Eli Ives, de Benjamin Silliman, de Nathan Smith).— Illustrated historical atlas of Peterborough County, 1825–1875 (Toronto, 1975), 62–63.— Port Hope directory, 1856–1857.— Canniff, Medical profession in U.C., 38–39, 69–75, 382–385.— Cornell, Alignment of political groups.— Dave DeBrou, « Political alignments of the Upper Canadian members of the Legislative Assembly first parliament, 1841–43 » (essai de 1er cycle, Trent Univ., Peterborough, 1975).— Forest to farm : early days in Otonabee, D. G. Nelson, édit. (Keene, Ontario, 1975), 46, 79–80, 114–115.— C. M. Godfrey, Medicine for Ontario a history (Belleville, Ontario, 1979).— E. C. Guillet, Cobourg, 1798–1948 (Oshawa, Ontario, 1948), 238.— J. J. Heagerty, Four centuries of medical history in Canada and a sketch of the medical history of Newfoundland (2 vol., Toronto, 1928), 1 : 241.— Historical sketch of the township of Hamilton, Walter Riddell, compil. (Cobourg, Ontario, 1897).— Fred Landon, Western Ontario and the American frontier (Toronto, 1941 ; réimpr., 1967), 54.— John Langton, Early days in Upper Canada : letters of John Langton from the backwoods of Upper Canada and the Audit Office of the province of Canada, W. A. Langton, édit. (Toronto, 1926).— Lindsey, Life and times of Mackenzie, 2 : 376.— Bernard McAllister, Reminiscenses of Cobourg (Cobourg, 1918), 80.— [F. N. Pickford], « Two centuries of change » : United Counties of Northumberland & Durham, 1767-–1967 (Cobourg, 1967).— T. W. Poole, A sketch of the early settlement and subsequent progress of the town of Peterborough, and of each township in the county of Peterborough (Peterborough, 1867 ; réimpr., 1941, 1967).— J. H. Elliott, « John Gilchrist, J.P., L.M.B.U.C., M.D. : a pioneer New England physician in Upper Canada », Bull. of the Hist. of Medicine (Baltimore, Md.), 7 (1939) : 737–750 (comprend une photographie de Gilchrist).

Bibliographie générale

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Elwood H. Jones, « GILCHRIST, JOHN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/gilchrist_john_8F.html.

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Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/gilchrist_john_8F.html
Auteur de l'article:    Elwood H. Jones
Titre de l'article:    GILCHRIST, JOHN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1985
Année de la révision:    1985
Date de consultation:    19 mars 2024