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DÉAT, ANTOINE, prêtre, sulpicien, curé de Notre-Dame de Montréal, vicaire général, né à Riom, France, le 16 avril 1696, fils d’Antoine Déat, marchand épicier, et de Catherine Metayer, décédé à Montréal le 23 mars 1761.

Antoine Déat entra au séminaire de Saint-Sulpice, à Clermont-Ferrand, le 31 octobre 1718, et arriva à Montréal le 19 octobre 1722, deux ans après son ordination. Il fut d’abord vicaire à la paroisse Notre-Dame de Montréal, et, par la suite, aumônier de la Congrégation de Notre-Dame, de 1723 à 1730. Sur le désir des religieuses, il entreprit la rédaction du coutumier de la congrégation, destiné à servir de commentaire aux règles de la communauté, mais il abandonna bientôt ce travail dans la crainte de jeter le trouble parmi les religieuses. En 1730, après la démission du curé de Notre-Dame de Montréal, Jean-Gabriel-Marie Le Pape* Du Lescöat, Déat occupa ce poste. On possède peu de renseignements sur ses activités comme curé. En 1731, Mgr Dosquet* le nommait en plus vicaire général pour la région de Montréal. L’année suivante, Déat introduisit à Montréal la dévotion à saint Amable, patron de sa paroisse natale à Riom et pour lequel il avait une grande vénération. En l’honneur de ce saint, il fit construire une chapelle dans l’église Notre-Dame ; elle devint le siège de la confrérie de la Bonne Mort, qu’il fonda la même année.

Antoine Déat a laissé une réputation de prédicateur éloquent et pathétique ; les 150 sermons, qui ont été écrits de sa main et qui ont été conservés, nous permettent, dans une certaine mesure, d’en juger. Ce sont des pièces d’éloquence composées avec beaucoup de soin, selon les règles du genre en vigueur à l’époque. Ces sermons, prêchés à l’occasion des grandes fêtes liturgiques, sont variés et couvrent à peu près toutes les grandes vérités de la doctrine chrétienne. On y trouve quelques panégyriques, notamment ceux de sainte Anne, de saint Louis [Louis IX], de saint Augustin, de saint Ignace de Loyola, de saint François-Xavier, et deux stations de carême, l’une sur la passion, l’autre sur le sacrement de pénitence, cette dernière prêchée en 1742 et en 1746.

Environ le tiers des sermons porte sur des questions de morale, telles que la fausse piété, la fausse pénitence, le péché, les rechutes, le scandale, l’impureté, les danses, les faux plaisirs du monde, la sanctification du dimanche. Ces sermons fournissent des renseignements de première valeur sur les mœurs de nos ancêtres au xviie siècle. On en trouve des échos dans la correspondance de l’époque : Mme Bégon [Rocbert] fait allusion au sermon du 26 janvier 1749, dans lequel le prédicateur condamne sans distinction et sans ménagement les danses. L’épistolière, qui n’a pas entendu ce sermon, en parle dans sa lettre du 26 janvier mais en le déformant et en l’exagérant. Nulle part d’ailleurs dans le texte, ne se retrouve le passage qu’elle cite. Mme Bégon emprunte ici et là au discours des mots et des membres de phrases, qui, sortis de leur contexte et dépourvus des nuances qui les accompagnent, prennent un sens et un relief que le prédicateur n’a jamais voulu leur donner.

Le talent oratoire d’Antoine Déat ne semble pas avoir connu d’éclipse pendant toute la durée de son ministère. Il donna sa démission en 1760, après plus de 37 ans au service de la paroisse Notre-Dame, et mourut au séminaire de Montréal le 23 mars 1761, à l’âge de 65 ans. Il eut droit à des funérailles solennelles dans la chapelle de la confrérie de la Bonne Mort.

Antonio Dansereau

AD, Puy-de-Dôme (Clermont-Ferrand), État civil, prieuré Saint-Jean, 16 avril 1696.— ASSM, Section des associations et des communautés ; Section des biographies ; Section prédication.— Correspondance de Mme Bégon (Bonnault), RAPQ, 1934–1935, 31, 199s.— Allaire, Dictionnaire.— Gauthier, Sulpitiana.— [É.-M. Faillon], Vie de la sœur Bourgeoys, fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame de Villemarie en Canada, suivie de lhistoire de cet Institut jusquà ce jour (2 vol., Villemarie [Montréal], 1853), II : 290, 296, 327 ; Vie de Mme dYouville fondatrice des Sœurs de la Charité de Villemarie dans lîle de Montréal, en Canada (Villemarie [Montréal], 1852), 62.— Lemire-Marsolais et Lambert, Histoire de la Congrégation de Notre-Dame, III, IV, passim.— Olivier Maurault, Lœuvre et fabrique de Notre-Dame de Montréal (Montréal, 1959).

Bibliographie générale

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Antonio Dansereau, « DÉAT, ANTOINE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/deat_antoine_3F.html.

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Auteur de l'article:    Antonio Dansereau
Titre de l'article:    DÉAT, ANTOINE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    1974
Date de consultation:    19 mars 2024