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CHABOT, JULIEN, canotier, hôtelier, constructeur et propriétaire de bateaux, né le 20 janvier 1801 à Saint-Laurent, île d’Orléans, dixième des 18 enfants de François Chabot, cultivateur, et de Marie-Françoise Pépin, dit Lachance ; il épouse le 2 février 1830 Suzanne Carrier dont il a huit enfants ; décédé le 10 août 1864 à Lévis.

Un peu avant 1820, Julien Chabot s’installe à Lévis et exerce avec son frère Laurent le métier de canotier. La liaison Québec-Lévis est alors généralement assurée par ces canotiers, le plus souvent des insulaires de l’île d’Orléans, qui transportent dans des canots de 25 à 30 pieds les personnes, les marchandises légères et même le bétail. Après cette première expérience, Julien Chabot diversifie ses activités. En effet, à la fin des années 1820, il devient, semble-t-il, un de ces hôteliers qualifiés de « passagers » parce qu’ils hébergent les voyageurs en transit.

Vers 1828 apparaît sur le Saint-Laurent le horse-boat, cette barge plate dotée de roues à aubes mues par des chevaux, qui augmente la sécurité et les capacités de transport entre les deux rives. Julien Chabot entreprend alors d’en construire et d’en exploiter un. Il le fait en société d’abord avec Auguste Bégin puis avec la veuve de celui-ci après 1838. D’après Pierre-Georges Roy*, Julien Chabot serait le premier à doter son horse-boat d’un moteur à vapeur.

En 1843, lorsque Jean-Baptiste Beaulieu met en service entre Québec et Lévis un bateau à vapeur, le Charles-Édouard, Julien Chabot entreprend la construction d’un bateau plus gros, le Dorchester. Il fait ainsi concurrence à Beaulieu sur le Saint-Laurent pendant plusieurs années. Après avoir construit sur sa propriété de Pointe-Lévi (Lévis, Lauzon) des barges et des canots, Chabot se lance dans la construction de bateaux à vapeur, confiant à un autre entrepreneur, cependant, la machinerie métallique (moteur et accessoires), comme le démontre un contrat passé avec Benjamin Franklin Tibbits, ingénieur et frère de James Tibbits, constructeur de navires de Lévis.

Dans les années 1850, Julien Chabot emploie surtout ses bateaux à vapeur à des fins de remorquage dans le port de Québec et sur le Saint-Laurent. C’est également à cette époque qu’il associe son fils Julien à ses entreprises. Quand s’organise, en 1863, la Compagnie des remorqueurs du Saint-Laurent regroupant la plupart des propriétaires de remorqueurs du port de Québec, Julien père devient un des directeurs de la compagnie. Après son décès, Julien fils aura d’importantes activités reliées au port de Québec.

En compagnie de marchands et de « traversiers » de Pointe-Lévi, Julien Chabot et son frère Laurent contribuent activement à la fondation de la paroisse Notre-Dame-de-la-Victoire de Lévis en 1850. Ils épaulent par la suite le curé Joseph-David Déziel* dans la construction de l’église et du presbytère et dans l’agrandissement du cimetière, à la fois par des dons de terrains, des prêts d’argent à long terme et leur participation à des collectes de fonds.

C’est dans cette paroisse que Julien Chabot meurt, le 10 août 1864, laissant l’exemple d’une carrière bien remplie reliée à la « traverse » Québec-Lévis et au remorquage sur le fleuve et dans le port de Québec. Dans un climat de concurrence, il a su prendre à son compte et même prévoir l’évolution des techniques maritimes et, ainsi, laisser l’image d’un entrepreneur ambitieux et progressiste.

Marc Vallières

ANQ-Q, État civil, Catholiques, Notre-Dame de Lévis, 13 août 1864 ; Greffe d’Archibald Campbell, 10 déc. 1851 ; Greffe de J.-B. Couillard, 12 août 1829, 8 juin 1833, 14 avril 1838 ; Greffe de F.-M. Guay, père, 27 avril 1859.— Canada, prov. du, Statuts, 1863, c.59 ; Conseil législatif, Journaux, 1857, 4, app.9.— Le Journal de Québec, 11 août 1864.— Canada directory, 1857–1858.— Cyclopædia of Canadian biog. (Rose, 1888), 381s.— Frère Éloi-Gérard [Talbot], Recueil de généalogies des comtés de Beauce-Dorchester-Frontenac, 1625–1946 (11 vol., Beauceville, Québec, [1949–1955]), 11.— P.-G. Roy, Dates lévisiennes (12 vol., Lévis, Québec, 1932–1940), I, II ; Profils lévisiens (2 séries, Lévis, 1948), 1re sér., 18–29 ; La traverse entre Québec et Lévis (Lévis, 1942), passim.

Bibliographie générale

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Marc Vallières, « CHABOT, JULIEN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 23 avril 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/chabot_julien_9F.html.

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Auteur de l'article:    Marc Vallières
Titre de l'article:    CHABOT, JULIEN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1977
Année de la révision:    1977
Date de consultation:    23 avril 2024