BOSSU, dit Lyonnais, PIERRE-JACQUES, dit frère Félix, récollet, prêtre et professeur, né le 8 novembre 1770 à Québec, fils de Jean-Michel-Jacques Bossu, forgeron, et de Catherine Jean ; décédé le 19 août 1803 au même endroit.
En 1782, Pierre-Jacques Bossu, dit Lyonnais, entra au petit séminaire de Québec où il « s’appliqu[a] à l’étude avec ardeur et constance, exemple de sagesse et de docilité ». En 1790, grâce à une pension versée aux élèves pauvres, il terminait sa philosophie. Il entra alors au noviciat des récollets et prit le nom de frère Félix. Son noviciat terminé, Bossu retourna au séminaire pour suivre les cours de mathématiques et de sciences donnés par Antoine-Bernardin Robert* durant l’année scolaire 1791–1792. Le 30 avril 1792, il soutint publiquement avec quatre autres étudiants des thèses en mathématique, en balistique, en astronomie et en physique. Le prince Edward Augustus, Simcoe, lieutenant-gouverneur du Haut-Canada, et des officiers de la garnison assistaient à cette soutenance.
Après ses études, Bossu commença à se préparer aux ordres sacrés à Québec et à Montréal. Mais, en 1796, l’ordre des récollets fut dissous et tous les profès admis après 1784 furent sécularisés [V. Louis Demers]. Bossu demanda son admission au grand séminaire de Québec. Il n’était encore que sous-diacre lorsqu’il obtint facilement son agrégation au séminaire, le 4 août 1797 ; le 20, il fut ordonné prêtre par Mgr Denaut. Bossu enseigna dans cette institution la philosophie en 1797–1798, la théologie durant les deux années suivantes et, en 1801–1802, il donna les cours de rhétorique.
Outre son activité professorale, Pierre-Jacques Bossu, dit Lyonnais, dut remplir plusieurs fonctions administratives à cause du nombre restreint de prêtres agrégés au séminaire. Ainsi, de 1798 à 1800, il dirigea le grand séminaire, tout en siégeant au conseil du séminaire à partir du 7 juillet 1799. En 1800, il devint directeur du petit séminaire et préfet des études, puis, le 2 mars 1802, il fut élu second assistant du supérieur Antoine-Bernardin Robert. Au cours de l’été, Bossu alla se reposer à l’île aux Coudres. Le 8 août 1803, il devint premier assistant du supérieur et il eût sans doute gravi le dernier degré de la direction si une grave maladie ne l’en avait empêché. Bossu ne s’en releva pas et mourut à l’Hôpital Général de Québec le 19 août suivant, âgé seulement de 32 ans ; il fut inhumé dans le cimetière de l’hôpital.
AAQ, 22 A, V : f.697r.— Arch. de l’Hôpital Général de Québec, Hôpital, reg. des décès, 20 août 1803.— ASQ, mss, 12 ; 437: 47–50 ; mss-m, 134, 208, 978 ; Séminaire, 103, no 21 a.— Allaire, Dictionnaire, 1 : 65.
Honorius Provost, « BOSSU, dit Lyonnais, PIERRE-JACQUES, dit frère Félix », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 22 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/bossu_pierre_jacques_5F.html.
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Auteur de l'article: | Honorius Provost |
Titre de l'article: | BOSSU, dit Lyonnais, PIERRE-JACQUES, dit frère Félix |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1983 |
Année de la révision: | 1983 |
Date de consultation: | 22 déc. 2024 |