Titre original :  Photograph J. F. Whiteaves, Montreal, QC, 1891 Wm. Notman & Son 1891, 19th century Silver salts on paper mounted on paper 13.6 x 9.8 cm Purchase from Associated Screen News Ltd. II-95363.1 © McCord Museum Keywords:  male (26812) , Photograph (77678) , portrait (53878)

Provenance : Lien

WHITEAVES, JOSEPH FREDERICK, paléontologue, zoologiste, auteur et rédacteur en chef, né le 26 décembre 1835 à Oxford, Angleterre, fils de Joseph Whiteaves et d’une prénommée Sarah ; le 18 juin 1863, il épousa à Québec Julia Wolff ; après leur divorce en 1868, il se remaria et eut un fils et deux filles ; décédé le 8 août 1909 à Ottawa.

Joseph Frederick Whiteaves fit ses études à Brighton, Londres et Oxford. Des géologues anglais réputés, tels John Phillips et John Lycett, acclamèrent ses premiers travaux sur la géologie et la paléontologie des environs d’Oxford. En 1861, il fit un bref séjour au Bas-Canada. Établi dans cette colonie l’année suivante, il prit la charge du muséum de la Société d’histoire naturelle de Montréal et devint secrétaire-archiviste de la société. De 1867 à 1873, il dirigea au moins cinq fois des opérations de dragage dans les eaux du golfe Saint-Laurent, où il découvrit des spécimens rares de vie marine, tant sous forme de fossiles que d’êtres vivants.

En 1875, Whiteaves entra à la Commission géologique du Canada ; l’année suivante, il succéda à Elkanah Billings* comme paléontologue. Les tâches qu’il entreprit pour la commission étaient nombreuses et variées. Comme il fallait s’y attendre, il prit la direction du muséum, dont il supervisa le transfert de Montréal à Ottawa quand la commission installa son siège dans cette ville en 1881. À titre de paléontologue, puis aussi de zoologiste attaché à la commission, il identifia et décrivit des fossiles et des formes récentes d’invertébrés provenant de toutes les régions du Canada. En outre, il étudia des poissons de la strate dévonienne, ainsi que les stromatoporidés, les céphalopodes et les mollusques de terre et d’eau douce. On trouve des comptes rendus de ses travaux dans les rapports annuels et les brochures qu’il rédigeait pour la commission. Le plus connu traite des fossiles du mésozoïque et du paléozoïque au Canada. Il fit aussi partie du groupe des quatre directeurs adjoints de la commission – structure bureaucratique que l’un d’entre eux, George Mercer Dawson, qualifiait d’« inepte et inopérante ». Peut-être Whiteaves courait-il trop de lièvres à la fois ; en tout cas, certains naturalistes se plaindraient que ses travaux étaient bâclés.

Whiteaves fut un grand promoteur des institutions scientifiques dont le Canada se dota à son époque. Sa correspondance avec son collègue paléontologue et collaborateur John William Dawson*, directeur du McGill College, montre le caractère primitif de ces institutions à la fin du xixe siècle. Pendant qu’il vivait à Montréal, Whiteaves n’avait eu ni une bibliothèque de référence assez garnie, ni des outils de recherche adéquats. Il avait même envisagé de draguer le Saint-Laurent durant deux semaines en n’utilisant que « 300 brasses de corde à bon marché ». Bon nombre de ses quelque 150 écrits scientifiques (qui présentaient au delà de 450 nouveaux genres, espèces et variétés) parurent dans des périodiques scientifiques du Canada, dont l’Ottawa Naturalist et deux revues de Montréal, le Canadian Naturalist, dont il fut rédacteur en chef de 1868 à 1874, et le Canadian Record of Science. Il se plaignait à Dawson de la difficulté de trouver de bons illustrateurs pour ces périodiques et pour d’autres publications canadiennes. Whiteaves fut l’un des membres fondateurs de la Société royale du Canada, collabora fréquemment aux Mémoires de celle-ci et fut le premier secrétaire de la section des sciences géologiques et biologiques.

En reconnaissance de ce que John Frederick Whiteaves avait fait pour préparer l’avenir des sciences au Canada, la McGill University lui décerna en 1900 un doctorat en droit. La Geological Society of London, dont il était membre depuis 1859, lui décerna la médaille Lyell en 1907. C’était aussi un membre actif de l’American Association for the Advancement of Science. Whiteaves était de confession anglicane.

Susan Sheets-Pyenson

On trouve une liste incomplète des articles, monographies et rapports de Joseph Frederick Whiteaves dans SRC Mémoires, 1re sér., 12 (1894), proc. : 75–78 ; le Répertoire de l’ICMH et le National union catalog ajoutent à cette liste.

ANQ-Q, CN1-117, 17 juin 1863.— MUA, MG 1022.—Canada, Statuts, 1869, c.95.— Canadian men and women of the time (Morgan ; 1898).— Cyclopœdia of Canadian biog. (Rose et Charlesworth), 1.— « Eminent living geologists : Joseph Frederick Whiteaves, LL.D., F.G.S., F.R.S. (Canada) », Geological Magazine (Londres), nouv. sér., décade 5, 3 (1906) : 433–442.— Ottawa Naturalist, 23 (1909–1910) : 118–120 (notice nécrologique).— W. A. S. Sarjeant, Geologists and the history of geology : an international bibliography from the origins to 1978 (New York, 1980).— SRC Mémoires, 3e sér., 4 (1910), proc. : iv–vi (notice nécrologique, ainsi qu’un portrait en regard de la p. iv).— Zaslow, Reading the rocks.

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Susan Sheets-Pyenson, « WHITEAVES, JOSEPH FREDERICK », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 16 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/whiteaves_joseph_frederick_13F.html.

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Auteur de l'article:    Susan Sheets-Pyenson
Titre de l'article:    WHITEAVES, JOSEPH FREDERICK
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1994
Année de la révision:    1994
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