BURNABY, ROBERT, directeur d’une maison de commission et homme politique, né le 30 novembre 1828 à Woodthorpe, dans le Leicestershire, Angl., quatrième fils du révérend Thomas Burnaby et de Sarah Meares, décédé, célibataire, le 10 janvier 1878 à Woodthorpe.

Robert Burnaby arriva en Colombie-Britannique vers la fin de 1858. C’était un fonctionnaire expérimenté, qui avait fait ses preuves dans le service des douanes de Sa Majesté, à Londres. Il était muni d’une lettre d’introduction de sir Edward Bulwer-Lytton au gouverneur James Douglas. Burnaby fut très occupé pendant la première année qu’il passa sur la côte du Pacifique : il fut, pendant une brève période, secrétaire privé de Richard Clement Moody*, commandant du Génie à New Westminster ; il partit à la recherche de gisements de charbon à Burrard Inlet avec Walter Moberly ; puis il fit un bref séjour à San Francisco.

Au cours de cette même année, il fonda la firme Henderson and Burnaby, agents de commission. Son associé, Edward Henderson, était un vieux compagnon d’études de Christ’s Hospital qui avait de la fortune et qui dirigeait leur bureau de Londres. Ce genre d’affaires était précaire, car la distance à laquelle se trouvait la source des marchandises et les dangers de transport incitaient à la spéculation et à l’achat de marchandises en quantités immodérées. La mort de Henderson en 1865 et la récession économique qui affectait alors l’Île-de-Vancouver et la Colombie-Britannique forcèrent Burnaby à liquider la firme et cela en partie, semble-t-il, à cause de placements imprudents dans l’immeuble. Burnaby se lança alors à son propre compte dans l’immobilier et dans l’assurance, mais les exigences d’une carrière commerciale semblent avoir été trop fortes pour cet homme que sa formation et son éducation avaient davantage préparé à travailler au service du gouvernement.

Robert Burnaby se souciait fort du développe ment de l’Île-de-Vancouver et de la Colombie Britannique, et il fit tout ce qu’il put pour en promouvoir la stabilité économique. Avant même la fin de sa deuxième année à Victoria, il fut élu pour représenter les districts d’Esquimalt et de Metchosin à l’Assemblée législative de Vancouver. Il servit ses électeurs de son mieux durant cinq ans. Il fut aussi l’un des fondateurs de la Victoria Chamber of Commerce. Lors d’un voyage qu’il fit à Londres, en 1866, pour ses affaires personnelles, il assista à une réunion d’importants négociants et de représentants du gouvernement de Victoria ; ceux-ci se montraient très favorables à l’union des deux colonies et à d’autres mesures qui permet traient de développer et d’améliorer leurs projets économiques. Ce groupe transmit ses résolutions au ministère des Colonies.

Burnaby était un franc-maçon convaincu et participa à la fondation – de la première loge de Victoria en 1860. Le théâtre était au nombre de ses distractions favorites et, en 1863, il devint président de l’Amateur Dramatic Association of Victoria. Parmi ses amis intimes, Burnaby comptait le colonel Moody, Arthur Thomas Bushby, Henry Pering Pellew Crease*, le juge Matthew Baillie Begbie*, Edward Graham Alston et Thomas Elwyn*. En 1869, son état de santé, qui s’était gravement altéré, força Burnaby à prendre sa retraite et, cinq ans plus tard, il repartit pour l’Angleterre. Ses amis s’arrangèrent pour qu’il puisse faire le voyage à bord du trois-mâts de la Hudson’s Bay Company, le Lady Lampson. Plus tard, ils remirent une somme respectable au capitaine du bateau, James Gaudin, en remerciement des soins qu’il avait prodigués au malade durant la traversée.

Au début de 1878, Victoria apprit que ce « négociant éminent et respecté de tous » était mort. Honnête, consciencieux et énergique, lucide, un des franc-maçons les plus importants de sa loge, brillant orateur, gai et spirituel, tel était Burnaby. Son souvenir demeure vivant à travers toute la Colombie-Britannique, car on a donné son nom à plusieurs endroits, dont un lac, un détroit, une île, une municipalité, deux chaînes de montagnes et enfin Burnaby Mountain où se dresse aujourd’hui Simon Fraser University.

Madge Wolfenden

PABC, Robert Burnaby correspondence ; Edward Bulwer-Lytton à James Douglas, 8 oct. 1858, lettre de présentation recommandant Robert Burnaby.— Robert Burnaby and municipality, Museum and art notes (Vancouver), I (septembre 1949) : 19–21.—W. M. Draycot, Early history of the Burnaby family, Museum and art notes (Vancouver), I (septembre 1949) : 11–14 ; The early history of the Burnaby family, Burnaby Advertiser, 17 juill., 24 juill., 31 juill., 7 août 1947.— George Green et G. H. Slater, The biography of Robert Burnaby, Burnaby Advertiser, 21 août, 28 août, 4 sept. 1947.— Journal of Arthur Thomas Bushby (Blakey Smith).— R. L. Reid, Grand Lodge of British Columbia A.F. & A.M. : historical notes and biographical sketches, 1848–1935 (Vancouver, s.d.), 7s.— G. H. Slater, Robert Burnaby [...], Proceedings of the Most Worshipful Grand Lodge of Ancient, Free and Accepted Masons of British Columbia, 1944, 137–153.

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Madge Wolfenden, « BURNABY, ROBERT », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/burnaby_robert_10F.html.

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Auteur de l'article:    Madge Wolfenden
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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
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