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ROY, LOUIS-DAVID, avocat, littérateur et juge, né à Québec le 9 juin 1807, fils de Joseph Roy et de Marie Brunet, décédé à Québec le 31 juillet 1880.
Louis-David Roy étudia au petit séminaire de Québec de 1818 à 1827 et il fut admis au Barreau du Bas-Canada en 1832. Tout en excerçant sa profession, il occupa d’abord ses loisirs en publiant, avec François-Xavier Garneau*, un journal littéraire et scientifique, l’Institut ou Journal des étudiants, qui ne connut qu’une existence éphémère puisque sa publication, commencée le 7 mars 1841, dut être interrompue le 22 mai de la même année. Le but de cette initiative était d’assurer une plus grande diffusion aux comptes rendus des sociétés littéraires et scientifiques du Canada et de l’étranger, et de publier des articles bibliographiques sur l’instruction publique, l’industrie et les arts. Projet fort ambitieux, « noble effort pour doter le pays d’une publication utile et sérieuse, pour diriger l’ambition de notre jeunesse dans une voie nouvelle », écrira à ce propos Pierre-Joseph-Olivier Chauveau*, l’un des amis de Roy.
Après cette incursion dans le domaine des lettres, Louis-David Roy consacra son temps et ses énergies à sa profession. En 1842, il fut nommé assistant du juge en chef avec juridiction dans le district inférieur de Kamouraska. Le 24 décembre 1849, il devint juge de la Cour de circuit de Chicoutimi ; il prêta le serment d’office le 2 janvier 1850 et tint sa première audience le 24 mai de la même année. Il fixa sa résidence dans ce que l’on appelait alors « le village de Chicoutimi » ; il y résida de 1850 à 1858. Comme le premier palais de justice ne fut bâti qu’en 1862, les audiences de la cour se tinrent d’abord dans des maisons privées, puis dans la salle publique de cette localité. L’une des premières causes qui vint devant le juge Roy fut celle du Métis Peter McLeod*, associé de William Price*, contre un nommé Thiboutot à propos d’une « batterie » (querelle avec coups). Le 25 novembre 1857, Louis-David Roy était nommé juge de la Cour supérieure pour les nouveaux districts de Saguenay et de Chicoutimi, avec résidence à La Malbaie ; sa maison était située à Pointe-au-Pic, près de l’église actuelle. Le gouvernement fixa trois sessions de la Cour supérieure et de la Cour de circuit à Chicoutimi et le juge Roy fut chargé de les présider. Il administra la justice pendant 14 ans à la satisfaction de tous. Il s’intéressa en outre aux sciences naturelles et il écrivit 13 lettres à l’abbé Léon Provancher* à ce sujet. Les deux correspondants échangèrent plusieurs plantes et l’abbé Provancher tint à souligner, dans sa préface de la Flore canadienne [...], la collaboration du juge Roy qui lui avait fourni une liste des plantes de Chicoutimi, de La Malbaie et des environs.
Le 7 janvier 1871, le juge Roy prit sa retraite et revint se fixer à Québec où il mourut le 31 juillet 1880. Il fut inhumé dans la chapelle de l’Hôtel-Dieu de cette ville. Il avait épousé en premières noces, à Québec, le 11 septembre 1832, Adeline Masse dont il eut au moins une fille, Adeline, qui épousa Alexandre de Lusignan, avocat de Montréal. Devenu veuf, il s’unit en secondes noces, le 19 août 1839, à Hélène Parent qui lui donna six garçons et une fille.
APC, FM 30, D62 (Papiers Audet), 26, pp.701–704.— Archives du séminaire de Chicoutimi, Fonds Victor-Alphonse Huard, Scrap-book, I, f.234 ; Fonds Léon Provancher, Correspondance, lettres de Louis-David Roy, 1860–1873.— ASQ, Fichier des anciens du séminaire.— Inventaire des contrats de mariages au greffe de Charlevoix accompagné de documents précieux se rapportant à l’histoire de Charlevoix et du Saguenay, frère Éloi-Gérard, édit. (« Publ. de la SHS », 8, La Malbaie, Qué., 1943), 257–261.— Le Canadien (Québec), 3 avril, 8 avril, 15 avril 1844, 1er mars, 13 mai 1850.— Dom. ann. reg., 1880–81, 428.— Frère Éloi-Gérard, Recueil de généalogies des comtés de Charlevoix et Saguenay depuis l’origine jusqu’à 1939 (« Publ. de la SHS », 5, La Malbaie, 1941), 448.— P.-G. Roy, Les juges de la province de Québec, 481.— Léon Provancher, Flore canadienne ou description de toutes les plantes des forêts, champs, jardins et eaux du Canada donnant le nom botanique de chacune, ses noms vulgaires français et anglais, indiquant son parcours géographique, les propriétés qui la distinguent, le mode de culture qui lui convient, etc., accompagnée d’un vocabulaire des termes techniques et de clefs analytiques permettant de rapporter promptement chaque plante à la famille, au genre et à l’espèce gui la déterminent (2 vol., Québec, 1862), I : iv.— Percy Martin, Le premier juge à Chicoutimi, Saguenayensia (Chicoutimi, Qué.), I (1959) : 81s.
Louis-Philippe Audet, « ROY, LOUIS-DAVID », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/roy_louis_david_10F.html.
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Auteur de l'article: | Louis-Philippe Audet |
Titre de l'article: | ROY, LOUIS-DAVID |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1972 |
Année de la révision: | 1972 |
Date de consultation: | 20 déc. 2024 |