Tôt le matin du 26 mars 1885, 22 policiers se trouvèrent face au chef militaire des Métis, Gabriel Dumont, et ses compagnons sur le chemin du lac aux Canards (Duck Lake, Saskatchewan). Après un affrontement bruyant, les policiers battirent en retraite. Plus tard dans la matinée, ce furent près d’une centaine de policiers et de volontaires, équipés d’un canon de campagne de sept livres, qui se dirigèrent vers le lac. Les deux camps parlementèrent un peu, mais quelqu’un tira, et le combat devint vite général. Comme ses hommes étaient environ trois fois plus nombreux que les policiers et les volontaires, Dumont leur donna l’ordre de les prendre en étau en se plaçant des deux côtés de la piste. Bientôt, les forces gouvernementales se trouvèrent en danger d’être écrasées. Tous auraient pu être tués ou capturés si, un peu plus tôt, Gabriel Dumont n’avait pas été légèrement blessé à la tête. Incapable d’assurer le commandement, il le passa à son frère Édouard, mais Louis Riel, en ordonnant de cesser le feu, empêcha que la retraite des policiers et des volontaires ne tourne au carnage. La bataille du lac aux Canards fut la première bataille de la rébellion du Nord-Ouest.