Bibliographie
Tous les étudiants qui se livrent à l’étude de l’Amérique du Nord britannique auront conscience de la valeur du dossier du ministère des Colonies conservé au PRO, à Londres ; il en existe une copie sur microfilm aux APC. Les lettres échangées par les secrétaires d’État et les gouverneurs ont une valeur particulière ; on les retrouve dans les séries suivantes : CO 42 et CO 43 (Canada), CO 188 et CO 189 (Nouveau-Brunswick), CO 194 et CO 195 (Terre-Neuve), CO 217 et CO 218 (Nouvelle-Écosse et île du Cap-Breton) et CO 226 et CO 227 (Île-du-Prince-Édouard). Les différents dossiers de pièces diverses qui concernent l’Amérique du Nord britannique sont moins bien connus ; on doit mentionner les séries suivantes : CO 47 et CO 325 qui se composent largement de précis et de notes de service rédigés par un fonctionnaire du ministère des Colonies ; CO 380 qui contient les copies des commissions des gouverneurs, ainsi que les instructions qu’ils ont reçues ; CO 537 qui renferme plusieurs volumes de correspondance additionnelle ; et CO 880 dans laquelle on trouve les imprimés confidentiels destinés au cabinet britannique. Les lettres personnelles échangées par les sous-secrétaires et les fonctionnaires en poste dans les colonies et contenues dans les séries CO 323 et CO 324 sont particulièrement importantes pour la période d’avant 1836. Ces séries renferment aussi les rapports des légistes du ministère des Colonies, dont plusieurs concernent l’Amérique du Nord britannique et contiennent une information considérable sur le fonctionnement interne du ministère. Pour connaître plus de détails à ce sujet, on consultera également les séries CO 325 ; CO 537 ; CO 854 ; et CO 885. On trouve dans l’ouvrage de R. B. Pugh, The records of the Colonial and Dominions offices (Londres, 1964), la meilleure vue d’ensemble des ressources et de l’organisation des archives du ministère des Colonies. Pour la liste des documents conservés aux APC, on consultera Inventaire général, manuscrits, volume 2, MG 11–MG16.
L’ouvrage de D. M. Young, The Colonial Office in the early nineteenth century ([Londres], 1961), est indispensable pour comprendre le fonctionnement du ministère des Colonies. Les travaux de Paul Knaplund, James Stephen and the British colonial system, 1813–1847 (Madison, Wis., 1953), de Helen Taft Manning, British colonial government after the American revolution, 1782–1820 (New Haven, Conn., 1953), et de R. B. Pugh, « The Colonial Office », The Cambridge history of the British empire, J. H. Rose et al., édit. (8 vol., Cambridge, Angl., 1929–1959), 3 : 711–768, sont toujours utiles mais dépassés. L’article de R. C. Snelling et T. J. Barron, « The Colonial Office and its permanent officials, 1801–1914 », Studies in the growth of nineteenth-century government, Gillian Sutherland, édit. (Londres, 1972), constitue la meilleure vue d’ensemble récente. À cela, il faut ajouter l’ouvrage de D. J. Murray, The West Indies and the development of colonial government, 1801–1834 (Oxford, Angl., 1965), et celui de J. W. Cell, British colonial administration in the mid-nineteenth century : the policy-making process (New Haven et Londres, 1970). Les travaux de J. S. Galbraith, Reluctant empire : British policy on the South African frontier, 1834–1854 (Berkeley et Los Angeles, 1963), de H. [W.] Parris, Constitutional bureaucracy : the development of British central administration since the eighteenth century (Londres, 1969), et de George Kitson Clark, « “Statesmen in disguise” : reflexions on the history of the neutrality of the civil service », Hist. Journal (Cambridge), 2 (1959) : 19–39, fournissent des renseignements utiles sur la modernisation de la fonction publique au xixe siècle.
Dans « Britain and British North America before confederation », A reader’s guide to Canadian history, I : beginnings to confederation, D. A. Muise, édit. (Toronto, 1982), Phillip Buckner fait un examen très minutieux des nombreux ouvrages qui traitent de la politique impériale britannique et des colonies nord-américaines. Parmi les ouvrages plus anciens, on trouve : C. B. Martin, Empire & commonwealth : studies in governance and self-government in Canada (Oxford, 1929) ; Aileen Dunham, Political unrest in Upper Canada, 1815–1836 (Londres, 1927 ; réimpr., Toronto, 1963) ; et Adam Shortt, Lord Sydenham (Toronto, 1908), qui sont les plus utiles. Mais on doit aussi consulter l’article de Taft Manning, « The colonial policy of the Whig ministers, 1830–37 », CHR, 33 (1952) : 203–236, 341–368, et son ouvrage intitulé Revolt of French Canada. Ged Martin dans The Durham report and British policy : a critical essay (Cambridge, 1972) et dans les chapitres qu’il rédigea pour l’ouvrage écrit en collaboration avec Ronald Hyam, Reappraisals in British imperial history (Londres, 1975), donne une interprétation enrichissante mais controversée que soutient J. M. Ward dans Colonial self-government : the British experience, 1759–1856 (Toronto, 1976) et que réfute Phillip Buckner dans The transition to responsible government : British policy in British North America, 1815–1850 (Westport, Conn., 1985). Parmi les nombreux articles récents qui traitent de la politique britannique, les plus utiles sont les suivants : Peter Burroughs, « The determinants of colonial self-government », Journal of Imperial and Commonwealth Hist. (Londres), 6 (1977–1978) : 314–329 ; Philip Goldring, « Province and nation : problems of imperial rule in Lower Canada, 1820 to 1841 », 9 (1980–1981) : 38–56 ; Peter Burroughs, « The Canadian rebellions in British politics », Perspectives of empire : essays presented to Gerald S. Graham, J. E. Flint et Glyndwr Williams, édit. (Londres, 1973), 54–92 ; et Ged Martin, « Confederation rejected : the British debate on Canada, 1837–1840 », Journal of Imperial and Commonwealth Hist., 11 (1982–1983) : 33–57 ; et « Launching Canadian confederation : means to ends, 1836–1864 », Hist. Journal, 27 (1984) : 575–602.
Buckner, Phillip. Professor of history, University of New Brunswick, Fredericton, New Brunswick.
Phillip Buckner, « le Ministère des Colonies de l’Amérique du Nord britannique, 1801–1850 », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8 (les Presses de l’univ. Laval, 1985)