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Titre original :  George Drought Warburton, by (George) Herbert Watkins, late 1850s - NPG P301(53) - © National Portrait Gallery, London

Provenance : Lien

WARBURTON, GEORGE DROUGHT, officier et écrivain, né le 2 juin 1816 à Wicklow (république d’Irlande), troisième fils de George Warburton et d’Anna Acton ; le 30 juin 1853, il épousa Elizabeth Augusta Bateman-Hanbury, et ils eurent une fille, qui épousa plus tard lord Edward Spencer-Churchill ; il se suicida le 23 octobre 1857 à Frant (East Sussex, Angleterre).

George Drought Warburton fut envoyé à la Royal Military Academy de Woolwich (Londres) par son père, qui avait été inspecteur général de la police irlandaise. Il entra dans le Royal Regiment of Artillery comme lieutenant en second le 21 juin 1833 et fut promu lieutenant en premier en 1836, à la Saint-Patrice. En service sur la côte nord de l’Espagne de février 1837 à octobre 1838 au moment du soulèvement carliste, il fut blessé le 15 mars 1837 près d’Hernani et reçut la plus haute décoration de l’ordre de Saint-Ferdinand. Promu capitaine en second à la fin du printemps de 1844, il quitta Woolwich le 17 juillet pour une affectation au Canada. Il fut en garnison à Montréal du 4 septembre 1844 au 15 juillet 1845 et du 19 décembre 1845 au 1er mars 1847, date à laquelle il obtint une permission de six mois pour « affaires personnelles ».

Pendant son séjour au Canada, Warburton écrivit Hochelaga ; or, England in the New World, qui fut publié sous le couvert de l’anonymat à Londres en 1846 et qui constitue « une description flatteuse » du pays. Son frère aîné, Bartholomew Elliott George (habituellement appelé Eliot Warburton), qui prépara le manuscrit pour la publication, s’était taillé deux ans auparavant une place comme auteur de récits de voyage avec The crescent and the cross ; or, romance and realities of eastern travel. Comme Eliot Warburton était un ami d’Alexander William Kinglake, auteur du récit de voyage classique Eothen ; or traces of travel brought home from the East, et qu’il connaissait Alexis de Tocqueville, on peut supposer qu’il existait dans la famille un intérêt pour les récits de voyage bien documentés. Hochelaga rend compte des expériences de George Warburton en Amérique du Nord. Pendant un séjour à Québec, il fut témoin de deux terribles incendies, le 28 mai et le 28 juin 1845. Il dépeint minutieusement Montréal, Kingston et Toronto en relevant les caractéristiques sociales et politiques tout autant que géographiques et fait une description vivante des « mouvements de rébellion » de 1837. Parmi ses voyages ultérieurs, une tournée rapide le mena de Buffalo à Washington par Philadelphie, puis à Boston et à Montréal. Ses comparaisons entre les États-Unis et le Canada sont pénétrantes et colorées. Il nota l’avancement des travaux de canalisation et fit part de sa conviction qu’il fallait construire un réseau ferroviaire au Canada pour servir les intérêts britanniques et réunir les colonies. Hochelaga fut réédité plusieurs fois en Angleterre et aux États-Unis, et devint le vade-mecum des voyageurs de la génération suivante.

Le 1er novembre 1848, Warburton fut promu capitaine en premier et prit le commandement de la 4e compagnie du 6e bataillon du Royal Regiment of Artillery, en garnison à Corfou (Kerkyra, Grèce). Sa compagnie rentra à Woolwich en mai 1849 et, la même année, il publia, toujours anonymement, les deux volumes intitulés The conquest of Canada. Partant d’un récit vivant des campagnes militaires du xviiie siècle, émaillé de plusieurs descriptions de soldats, il élargit son propos pour passer à une histoire générale. Il évoque également les possibilités géologiques et agricoles du pays, même celles des « tristes solitudes » du nord du lac Supérieur, et ajoute un compte rendu soigneusement documenté sur les Indiens du Canada. Sa plume est aussi alerte que celle de John Richardson dans son histoire de la guerre de 1812. En fait, parmi les premières histoires du pays, seul l’ouvrage de George Heriot*, The history of Canada [...], peut se comparer à celui de Warburton par son envergure et la vivacité de son style. The conquest of Canada fut réédité une deuxième fois à Londres et publié à New York en 1850 ; la dernière édition date de 1864.

En septembre 1850, la compagnie que commandait Warburton était cantonnée au fort Landguard, près de Harwich ; au cours de ses fréquentes visites à Londres, il se joignit avec son frère au cercle brillant de lady Morgan. Un troisième livre, A memoir of Charles Mordaunt [...], « par l’auteur de Hochelaga », parut en 1853. Pendant cette année mouvementée, Eliot Warburton mourut dans un incendie en mer, George Warburton épousa la fille de lord Bateman, sa compagnie fut envoyée à Guernesey en septembre et il se retira de l’armée avec pleine solde le 29 novembre. Il s’installa à Henley House, à Frant, et, le 28 novembre 1854, il fut promu major du Royal Regiment of Artillery. Le 28 mars 1857, il fut élu député libéral indépendant dans la circonscription de Harwich par une forte majorité. Le 23 octobre, « dans un accès de folie temporaire » causé par des douleurs d’indigestion auxquelles il était sujet, il se tira une balle dans la tête.

George Drought Warburton mourut assez jeune et passa moins de deux ans au Canada. Pourtant, ses descriptions du pays continuent de témoigner de sa personnalité agréable et de son esprit. The conquest of Canada aida les Britanniques à comprendre l’histoire et les aspirations des Canadiens, tandis que Hochelaga fit connaître la beauté des paysages et le caractère engageant et animé de la société canadienne.

Elizabeth Waterston

George Drought Warburton est l’auteur de : Hochelaga ; or, England in the New World, [B.]E.[G.] Warburton, édit. (2 vol., Londres, 1846) ; The conquest of Canada (2 vol., Londres, 1849) ; et de A memoir of Charles Mordaunt, earl of Peterborough and Monmouth : with selections from his correspondence (2 vol., Londres, 1853).

PRO, WO 17/1548–1551 (mfm aux APC).— George Heriot, The history of Canada, from its first discovery, comprehending an account of the original establishment of the colony of Louisiana (Londres, 1804).— [John] Richardson, War of 1812 [...] ([Brockville, Ontario], 1842).— Battery records of the Royal Artillery, 1716–1859, M. E. S. Laws, compil. (Woolwich, Angl., 1952).— DNB (biog. de George Drought Warburton, Bartholomew Elliott George Warburton, Sydney Morgan, lady Morgan).— G.-B., WO, Army list, 1834–1858.— Hart’s army list, 1840–1857.— Morgan, Bibliotheca Canadensis, 387.— K. N. Windsor, « Historical writing in Canada to 1920 », Lit. hist. of Canada (Klinck et al. ; 1976), 1 : 226, 228.

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Elizabeth Waterston, « WARBURTON, GEORGE DROUGHT », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 29 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/warburton_george_drought_8F.html.

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Auteur de l'article:    Elizabeth Waterston
Titre de l'article:    WARBURTON, GEORGE DROUGHT
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1985
Année de la révision:    1985
Date de consultation:    29 mars 2024