RAGEOT DE SAINT-LUC, NICOLAS, greffier de la Prévôté de Québec et notaire royal, baptisé à Québec le 10 août 1676, fils de Gilles Rageot*, notaire royal et greffier, et de Marie-Madeleine Morin, inhumé à Québec le 31 mars 1703.

Nicolas Rageot naquit probablement à la basse ville de Québec, rue Saint-Pierre, où son père possédait une maison qui fut détruite dans le terrible incendie du 4 août 1682. Il est à peu près certain aussi qu’il fréquenta avec ses frères le collège des Jésuites de Québec, y faisant ses humanités avant d’entrer à son tour dans l’administration. À l’automne de 1695, il était au nombre des gardes du Bureau chargé de la « conservation des droits du Roy » au Canada. Il avait à surveiller, dans le port, les embarquements et les débarquements de marchandises et à s’assurer que les droits dus à la couronne étaient acquittés avant que les navires ne missent à la voile.

En 1693, son frère aîné, Charles, avait remplacé son père comme greffier et, en 1695, comme notaire, mais il fut victime de l’épidémie de petite vérole qui, en 1702–1703, décima la colonie. Il mourut le 18 décembre 1702. Nicolas Rageot fut appelé à lui succéder et à perpétuer la tradition familiale qui remontait à 1666. Nommé notaire royal et greffier de la Prévôté de Québec, sous le bon plaisir du roi, le 15 mars 1703, il fut reçu en sa charge le surlendemain. Mais, frappé aussitôt par la maladie, il mourait, célibataire, le 31 mars 1703, n’ayant pas eu le temps de rédiger un seul acte notarié, à ce qu’il semble.

Mgr de Laval recommanda fortement que François, autre fils de Gilles Rageot, succédât à Nicolas, à quoi Louis XIV agréa l’année suivante.

André Vachon