PILGRIM, ROBERT, marin et agent principal pour la Hudson’s Bay Company, inhumé le 1er décembre 1750 à Hackney (maintenant partie de Londres), Angleterre.

Robert Pilgrim travailla la première fois pour la Hudson’s Bay Company en 1730 en qualité de commis aux vivres à bord du Hudsons Bay commandé par le capitaine Christopher Middleton. Au cours des cinq ans qui suivirent, il navigua sur les vaisseaux de la compagnie qui accomplissaient le voyage annuel depuis Londres pour ravitailler les postes de la baie de James. En 1735, on le nomma patron du sloop qui avait son port d’attache au fort Moose (Moose Factory, Ont.), et il conserva ce poste jusqu’en 1738, puis, à cette date, il reprit les traversées de l’Atlantique.

En 1740, Pilgrim s’engagea pour une période de cinq ans au service de la Hudson’s Bay Company et fut nommé membre du conseil qui gouvernait le fort Prince of Wales (Churchill, Man.). Il travailla, quoiqu’à contrecœur, sous l’autorité de Richard Norton (1740–1741) et de James Isham. Lorsque Isham se rendit en Angleterre en 1745, Pilgrim assuma la direction du fort. En 1748, on le muta au commandement de Moose.

Gravement atteint de rhumatisme, Pilgrim retourna en Angleterre en compagnie de sa femme, une indienne du nom de Ruehegan (Thu a higon) et d’un fils, en 1750, sur le Seahorse. Il mourut peu de temps après. Dans son testament il exprimait le vœu que son fils soit confié à un tuteur en Angleterre et que Ruehegan ait la possibilité de retourner dans sa famille à Churchill. La Hudson’s Bay Company prit les dispositions nécessaires pour le rapatriement de la veuve mais donna à ses capitaines de vaisseaux l’ordre de refuser à l’avenir de prendre des passagers indigènes à destination de l’Angleterre.

La compagnie s’était montrée malavisée en confiant d’importantes responsabilités à Pilgrim. Il ne tarda pas à être en désaccord avec les agents de la région, de même qu’avec Joseph Robson, Robert Evison et d’autres parmi ses subordonnés. Il se montra de mauvaise foi dans ses relations commerciales avec les Indiens et il négligea l’entretien des bâtiments du fort. Aux questions que le comité de Londres posa à son sujet à Thomas White, qui avait pris la direction de Moose en 1751, celui-ci répondit : « Puisque M. Pilgrim est maintenant mort et que nous avons peu de bonnes choses à dire sur son caractère en général, nous vous prions de nous excuser si nous ne nous attardons pas aux mauvais côtés de son caractère. »

Joan Craig

Greater London Record Office, St John-at-Hackney parish register, 1737–1769.— HBC Arch. A.1/34, pp. 227, 292 ; A.1/35, p. 9 ; A.6/5, pp. 222–225 ; A.6/6, pp. 39–40, 154, 156 ; A.6/7, pp. 15, 50, 91, 152s., 157, 222s., 287 ; A.6/8, pp. 130, 135 ; A.11/13, ff.96–99d ; A.11/43, ff.49d, 51, 54d, 58–58d, 60 ; A.15/9, pp. 49, 72s., 128, 283s., 336, 387s., 444 ; A.15/10, pp. 18, 72, 129, 191, 245, 314, 324 ; B.3/a/41 ; B.42/a/23 ; B.42/a/38 ; B.135/a/6 ; B.135/a/7 ; B.135/a/20b ; B.239/b/7, f.3 ; B.239/b/8, f.3d ; C.2/1, ff.25, 30, 35, 41 ; C.2/2, ff.50, 59, 61.— PRO, Prob. 11/784, f.396ss.— HBRS, XXV (Davies et Johnson).— Christopher Middleton, A reply to the remarks of Arthur Dobbs esq. [...] (Londres, 1744) ; A vindication of the conduct of Captain Christopher Middleton [...] (Londres, 1743).— Report from the committee on Hudsons Bay.— Joseph Robson, An account of six years residence in Hudsons-Bay, from 1733 to 1736, and 1744 to 1747 [...] (Londres, 1752).— Morton, History of the Canadian west.— Rich, History of the HBC, I.

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Joan Craig, « PILGRIM, ROBERT », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/pilgrim_robert_3F.html.

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Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    1974
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