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PAILLARD (Paillart, Paillé dit Paillard, Paillet), LÉONARD, dit le Poitevin, maître charpentier de moulins, né en 1647, fils d’André Paillard et de Catherine Geoffroy de la paroisse de Bersac (département de Haute-Vienne), et inhumé à l’Hôpital Général de Montréal, le 6 janvier 1729.

Léonard Paillard possédait les traits les plus caractéristiques du véritable Canadien : l’ambition, des talents variés et le désir de voir de nouveaux horizons. Son métier de constructeur de moulins répondait à l’un des plus urgents besoins de la colonie. C’est vraisemblablement vers 1670 qu’il arriva au Canada en qualité d’engagé et, en octobre 1672, il entra comme apprenti chez Jean Lemire*, un charpentier qui demeurait Grande-Allée près de Québec. Il est probable que Lemire lui apprit le métier de charpentier de moulins mais c’est chez Pierre Mercereau qu’il termina son apprentissage en 1675 : Mercereau avait acheté le brevet de Paillard pour la somme de 60#. Paillard devint par la suite le compagnon charpentier de Mercereau.

Il épousa en 1678, à Beauport, Louise-Marie Vachon, fille de notaire ; ils auront neuf enfants. Le couple s’établit à Petite-Auvergne, à une lieue environ de Québec, dans la seigneurie de Beauport. Paillard laboura ses terres mais pratiqua aussi son métier. Même après avoir élu domicile rue du Sault-au-Matelot dans la basse ville de Québec, en 1684, il continua de faire de la menuiserie en dehors de la ville.

Au mois de mai 1686, Paillard s’engagea par contrat à bâtir un moulin à peu de distance de Boucherville. Les perspectives d’avenir qu’offrait la région de Montréal lui plurent sans doute davantage puisqu’il régla ses affaires à Québec et alla s’établir à Ville-Marie avec sa femme et ses enfants l’année suivante. Il acheta une ferme à la côte Saint-Jean et la loua pour une somme modique. À Ville-Marie, Paillard et sa famille louèrent une demeure en attendant que soit terminée, en 1692, la construction de leur maison située à proximité de la chapelle de Notre-Dame de Bonsecours.

Le grand nombre de contrats de construction qu’il passa devant notaire témoigne de son dynamisme. Il lui arrivait parfois, alors qu’il était dans la région de Québec, d’accepter plus de travail qu’il n’était capable d’en faire et il était alors forcé d’en céder une partie à d’autres charpentiers. Il bâtissait des maisons, des combles et des granges. Sa carrière de constructeur de moulins progressa lentement et ce n’est qu’une fois rendu dans la région de Montréal que ses talents furent reconnus. Cette région de la colonie était appelée à devenir le centre principal du commerce du bois et de la culture du blé en Nouvelle-France ; il fallait donc bâtir des scieries et des moulins à céréales pour répondre aux besoins de la colonie et faire l’exportation du bois d’œuvre et de la farine. Les connaissances que Paillard possédait dans la fabrication de roues d’engrenage en bois étaient d’une valeur inestimable dans un pays où les connaissances techniques faisaient souvent défaut.

Paillard participa aussi à des entreprises commerciales telles que le commerce du grain et le transport maritime. Ainsi il fut l’agent de un ou deux meuniers et, en 1692, il se porta acquéreur de la moitié des intérêts d’ « un bateau de 33 à 34 pieds de long ».

Paillard ne travaillait pas seul : il avait un engagé sur sa ferme de Beauport et, dans la construction de moulins, il se réservait les détails les plus délicats laissant les gros travaux à ses ouvriers. Il travaillait aussi de concert avec d’autres charpentiers et en 1698, par exemple, il s’associa en bonne et due forme à Jean La Croix de Montréal, pour une période d’un an. En outre, « de-ci de-là un apprenti lui aidait » et aussi de temps à autre, son gendre et ses fils. C’est ainsi que Charles et Gabriel Paillard apprirent le métier de leur père.

Malgré ses 74 ans, cet homme énergique accepta de se rendre en canot jusqu’à Détroit pour y effectuer des réparations à un moulin et faire divers petits travaux de menuiserie. Rien d’étonnant que, au moment de sa mort, on eût pu facilement lui donner 90 ans.

Peter N. Moogk

AJM, Greffe d’Antoine Adhémar, 28 août 1688, 17 janv. 1700, 15 déc. 1712 ; Greffe d’Hilaire Bourgine, 28 juill. 1686 ; Greffe de Jacques David, 6 août 1721 ; Greffe de Michel Lepallieur ; Greffe de Claude Maugue, 4 janv. 1688, 28 mars 1689, 3 juill. 1692 ; Greffe de Michel Moreau, 14 oct. 1686 ; Greffe de J.-B. Pottier, 10 avril 1690 ; Greffe de Pierre Raimbault, 13 nov. 1698 ; Greffe de Nicolas Senet, 11 juin 1719 ; Greffe de Marien Tailhandier, 12 févr. 1705.— AJQ, Greffe de Claude Auber, 26 juin 1678 ; Greffe de Pierre Duquet, 14 sept. 1675 ; Greffe de Michel Fillion, 12 avril 1684 ; Greffe de Gilles Rageot, 26 oct. 1672, 14 oct. 1674, 24 mai 1686, 13 mars 1687.— AQ, NF, Coll. de pièces jud. et not., 3 308.— ASQ, Polygraphie, I : 88.— Jug. et délib., II : 375, 988s., 1 029s., 1 040 ; III : 10, 127s., 171–173, 407, 799, 878s., 1 041s. ; IV : 766s. ; VI : 960.— Recensement du Canada, 1681 (Sulte).

Bibliographie générale

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Peter N. Moogk, « PAILLARD, LÉONARD, le Poitevin », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/paillard_leonard_2F.html.

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Auteur de l'article:    Peter N. Moogk
Titre de l'article:    PAILLARD, LÉONARD, le Poitevin
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1969
Année de la révision:    1991
Date de consultation:    28 mars 2024