DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

LESAGE, DAMASE – Volume XV (1921-1930)

né le 28 mars 1849 à Sainte-Thérèse-de-Blainville (Sainte-Thérèse, Québec)

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

Lien

Provenance : Lien

MARCHILDON, THOMAS, cultivateur, constructeur de navires et homme politique, né le 27 février 1805 à Batiscan, Bas-Canada, fils de Louis Marchildon, cultivateur, et de Victoire Alexandre ; le 17 janvier 1837, il y épousa Marie-Philie Lefaivre, dit Despins ; décédé le 17 mai 1858 au même endroit.

Après avoir fait de très courtes études, Thomas Marchildon exerce toute sa vie le métier de cultivateur à Batiscan. Il s’occupe également, en société avec un de ses frères, d’un chantier de construction de navires, qui leur aurait fait réaliser, semble-t-il, de bonnes affaires. C’est cependant sa carrière politique qui le fait connaître à l’échelle de la province.

Se présentant pour la première fois en 1851, sous la bannière libérale, Marchildon défait ses deux adversaires, Louis Guillet* et Jean-Baptiste-Éric Dorion*. Il représente la circonscription de Champlain à l’Assemblée législative de la province du Canada jusqu’au 23 juin 1854. Lors des élections qui se déroulent cet été-là, il est réélu, mais cette fois du côté des « rouges ». Il conserve son siège jusqu’au 28 novembre 1857. Aux élections de 1857–1858, ses électeurs lui préfèrent son cousin germain, Joseph-Édouard Turcotte*, ancien député de Saint-Maurice et de Maskinongé, qui l’emporte par une majorité de 890 voix.

Marchildon se révèle, comme beaucoup de rouges d’ailleurs, fortement opposé à la construction des chemins de fer et, en particulier, à la construction du chemin de fer de la rive nord. En avril 1853, l’Ère nouvelle, journal de Trois-Rivières, rapporte certains de ses propos tenus à l’Assemblée. Selon lui, « les chemins de fer sont une punition de Dieu », qui « décimeront [les] laiteries » et qui « sont bons seulement à faire galoper les animaux dans les champs, [alors que] l’on a pas de clôture à l’épreuve des bœufs ».

Il semble bien que le député Marchildon ait été, par la teneur de ses propos, un objet de risée. En fait, ses détracteurs, au nombre desquels figurent des journalistes de l’Ère nouvelle [V. Aimé Désilets], parlent de son manque d’équilibre, de son cerveau malade, de ses élucubrations et de ses inepties, et qualifient ses discours de galimatias. On l’accuse d’utiliser des phrases apprises par cœur ou de donner dans l’imitation. On affirme même que c’est le député de Joliette, Joseph-Hilarion Jobin, « qui rédige les résolutions et les projets de loi que M. Marchildon fait imprimer sous son nom ». On reproche aux électeurs de la circonscription de Champlain de se couvrir de honte et on implore les Canadiens français de cesser d’élire des personnages comme Noël Darche, député de Chambly, ou Marchildon, s’ils désirent « se faire respecter des autres origines ». D’autres, cependant, donnent crédit à Marchildon pour s’être employé à tenir ses promesses électorales, pour avoir obtenu des ponts et des routes.

Le 17 mai 1858, on trouva Thomas Marchildon noyé dans son puits. Les rumeurs de suicide allèrent bon train, mais le coroner, Valère Guillet, conclut à une mort accidentelle. Les rubriques nécrologiques de certains journaux de l’époque parlèrent d’une attaque d’apoplexie dont aurait été victime Marchildon et qui l’aurait fait tomber dans son puits au moment où il était à abreuver ses bestiaux. Marchildon laissait dans le deuil sa femme et neuf enfants.

Mireille Dubé

ANQ-MBF, CE1-2, 28 févr. 1805, 17 janv. 1837, 19 mai 1858.— APC, MG 30, D1, 20 : 320–334.— ASTR, 0368, dossier Thomas Marchildon.— Canada, prov. du, Assemblée législative, Journaux, 18521855.— Le Courrier du Canada, 19, 21 mai 1858.— L’Écho du Saint-Maurice (Trois-Rivières, Québec), 21 mai 1858.L’Ère nouvelle, 17, 20 mai 1858.— Le Journal de Québec, 16 déc. 1851, 13, 25, 29 juill., 5 août 1854, 10, 17, 26 déc. 1857, 5, 9, 12 janv., 20, 22 mai 1858.— Morning Chronicle, 22 mai 1858.— F.-J. Audet, les Députés de la région des Trois-Rivières (18411867) (Trois-Rivières, 1934).— [Prosper Cloutier], Histoire de la paroisse de Champlain (2 vol., Trois-Rivières, 1915–1917), 2 : 453454.— Cornell, Alignment of political groups.— Labarrère-Paulé, les Instituteurs laïques, 190 : 193.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Mireille Dubé, « MARCHILDON, THOMAS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/marchildon_thomas_8F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/marchildon_thomas_8F.html
Auteur de l'article:    Mireille Dubé
Titre de l'article:    MARCHILDON, THOMAS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1985
Année de la révision:    1985
Date de consultation:    28 mars 2024