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Titre original :  Title: Pete Knight. Date: 1927. Photographer/Illustrator: Oliver, W.J., Calgary, Alberta. Image courtesy of Glenbow Museum, Calgary, Alberta.

Provenance : Lien

KNIGHT, CHARLES PETER, agriculteur et dresseur de broncos, né le 5 mai 1903 à Philadelphie, fils de William B. Knight et de Katherine Carson ; le 21 mars 1932, il épousa à Hot Springs, Arkansas, Ida (Babe) Lee Avant, et ils eurent une fille ; décédé le 23 mai 1937 à Hayward, Californie.

Charles Peter Knight, surnommé Pete, était le fils d’un Anglais et d’une Irlandaise qui immigrèrent séparément au Kansas, s’y rencontrèrent, s’y marièrent, puis s’établirent à Philadelphie, où Pete vit le jour. En 1906, les Knight s’installèrent à Stroud, en Oklahoma. Huit ans plus tard, séduits par de la documentation publicitaire et des échantillons de grains canadiens, ils partirent pour Crossfield, en Alberta. Tout en travaillant dans la ferme familiale louée, à l’est de la ville, Pete commença à s’intéresser au rodéo et à s’entraîner au Deep Dale Ranch, près de chez lui. Il participa aux événements dominicaux informels qui s’y tinrent jusqu’en 1918, année où il concourut au Crossfield Rodeo ; malgré ses 15 ans, il y remporta le deuxième prix dans l’épreuve de dressage de broncos sellés.

Trop jeune pour participer, l’été suivant, au « Victory Stampede » de Calgary, Knight fut cependant si impressionné par la façon dont Enos Edward (Yakima) Canutt, célèbre champion de rodéo et cascadeur à Hollywood, dressait les broncos, qu’il étudia et copia son style. Il perfectionna ses habiletés dans les rodéos locaux en Alberta, jusqu’à ce que l’entrepreneur Guy Weadick* l’invite à participer au Stampede de Calgary de 1923. Pendant le défilé d’ouverture, son cheval le jeta au sol ; la jambe gauche cassée, Knight dut prendre de nombreux mois de convalescence, durant lesquels il travailla à la ferme de ses parents.

L’année suivante, Knight retourna au Stampede de Calgary, où, grâce à sa performance spectaculaire sur un cheval déchaîné nommé Alberta Kid, il gagna la deuxième place. C’était son premier succès dans un rodéo important. Son talent exceptionnel attira l’attention de Peter Welsh, propriétaire de l’Alberta Stampede Company (ASC), qui l’invita à partir en tournée avec des cow-boys professionnels. Le premier rodéo auquel prit part l’ASC eut lieu à Edmonton, à l’été de 1925, où Knight remporta l’épreuve de dressage de broncos sellés. Il concourut ensuite à Vancouver, Winnipeg, Toronto, Ottawa et Montréal. À son retour à la maison, à l’automne, il avait gagné suffisamment d’argent pour acheter sa propre ferme, qu’il exploita, entre les rodéos, avec ses frères Robert et Walter, et où il éleva son troupeau de chevaux de rodéo.

Au rodéo de l’ASC à Winnipeg, l’année suivante, Knight maîtrisa six des animaux les plus célèbres de la compagnie et obtint le plus grand nombre de points. Grâce à ce résultat, il gagna le championnat ouvert nord-américain et une bride à monture d’argent, que lui remit la vedette hollywoodienne Tom Mix. La tournée s’arrêta à Vancouver, à Ottawa, puis à Toronto, hôte de son premier « rodéo western international ». Knight y monta le cheval appelé Bassano assez adroitement pour gagner la finale canadienne et décrocher la deuxième place au championnat nord-américain. À Montréal, dernière station de la tournée de 1926, il monta pour la première fois le légendaire Midnight, mais il tint un peu moins de dix secondes, temps alors requis pour réussir l’épreuve.

En 1927, après un an d’absence, Knight retourna au Stampede de Calgary, où il remporta finalement le championnat ouvert nord-américain et le championnat canadien ; cette dernière victoire lui valut le trophée Prince-de-Galles. À l’occasion du circuit de l’ASC, il participa à sa première compétition en sol américain à l’Ohio State Fair, à Columbus, où il remporta l’épreuve de dressage de chevaux de rodéo. La même année, la compagnie mit sur pied des rodéos à Montréal, Detroit et Buffalo, mais elle fit faillite à la fin de la saison.

Désormais libre de tout engagement, Knight participa à des rodéos canadiens et américains ; il consolida rapidement sa réputation de dresseur de broncos remarquable. En 1930, il remporta les championnats nord-américain et canadien au Stampede de Calgary et reçut le trophée Prince-de-Galles pour la deuxième fois. Il gagna aussi, entre autres, le championnat du monde non officiel de dressage de chevaux de rodéo à Pendleton, en Oregon, et le championnat américain au rodéo Frontier Days à Cheyenne, dans le Wyoming. Deux ans plus tard, au rodéo Ride of Champions, épreuve spéciale à quatre qui se tenait à Reno, dans le Nevada, il se mesura aux cavaliers d’élite Earl Thode, Gene Ross et Frank Studnik ; Knight força le cheval Cannonball à s’immobiliser, ce qui lui valut le trophée Jack Dempsey, du nom du boxeur qui l’avait donné. La même année, la Rodeo Association of America déclara Knight champion du monde des cavaliers dans l’épreuve de dressage de broncos sellés. En 1933, il mérita de nouveau ce titre quand il remporta pour la troisième fois la coupe Prince-de-Galles, exploit qui lui permit de la garder définitivement. L’année suivante, le chanteur country canadien Wilfred Arthur Charles Carter* interpréta pour la première fois sa chanson Pete Knight, king of the cowboys à New York. Knight ne défendit pas son titre mondial cette année-là, préférant réaliser une tournée de rodéo en Angleterre et en Australie ; il le reconquit en 1935 et 1936.

Sans avoir une forte carrure, Knight était, selon le journaliste Fred Kennedy, « fort comme un bœuf et le montrait [dans sa manière de] monter ». Eddie Woods, concurrent de rodéo, déclara à son sujet : « Il était l’un des hommes les plus sympathiques que j’aie jamais connus. Il n’était jamais belliqueux ou odieux. Il avait un petit air de jeune écolier – un peu timide et souriant. » Knight ne fuma ni ne but de toute sa carrière et vécut simplement ; connu pour sa générosité, il payait souvent les frais médicaux des cow-boys blessés au cours des épreuves et aidait ceux qui étaient dans le besoin.

Le 23 mai 1937, cinq semaines après la naissance de sa fille, Deanna Thomasina, Charles Peter Knight perdit la vie au cours d’un rodéo à Hayward, lorsqu’un cheval nommé Duster le jeta au sol et le piétina. Selon Weadick, Knight était non seulement une légende du rodéo, mais aussi « un bon gars, un vrai homme et un mari dévoué » ; le champion Herman Linder* estimait pour sa part que son défunt ami était « un des plus grands, voire le plus grand dresseur de broncos de tous les temps ». Pour sa contribution à ce sport, Knight compta parmi les premières personnes intronisées au ProRodeo Hall of Fame de Colorado Springs, au Colorado, et au Canadian Pro Rodeo Hall of Fame de Calgary.

Hugh A. Dempsey

Calif. Dept. of Public Health Vital Records (Sacramento, Calif.), Charles Knight, death certificate no 32444.— U.S. National Arch. and Records Administration (Washington), United States census, 1910, Okla., Creek, Depew.— Calgary Herald, 25 mai 1937 : 1.— Jim Davis, We remember Pete Knight (Calgary, 1976).— M.-E. Kelm, A wilder west : rodeo in western Canada (Vancouver, 2011).— Fred Kennedy, Alberta was my beat : « memoirs of a western newspaperman » (Calgary, 1975) ; The authentic story of the Calgary Stampede ([Vancouver, 1965]) ; The Calgary Stampede story ([Calgary ?], 1952).— Darrell Knight, Pete Knight : the cowboy king (Calgary, 2004).— Sam Savitt, Midnight, champion bucking horse (New York, 1957).— Guy Weadick, « Pete Knight : champion rider of the rodeos », Canadian Cattlemen (Calgary), 7 (1944–1945) : 14, 34.— C. P. Westermeier, Man, beast, dust : the story of rodeo ([Denver, Colo., 1947]).

Bibliographie générale

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Hugh A. Dempsey, « KNIGHT, CHARLES PETER », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/knight_charles_peter_16F.html.

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Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/knight_charles_peter_16F.html
Auteur de l'article:    Hugh A. Dempsey
Titre de l'article:    KNIGHT, CHARLES PETER
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2020
Année de la révision:    2020
Date de consultation:    28 mars 2024