JOB, THOMAS BULLEY, homme d’affaires et homme politique, né en 1806 près de Teignmouth dans le Devon, cinquième fils de John Job et de Sarah Bulley, décédé le 30 novembre 1878 à Liverpool, en Angleterre.

Le père de Thomas Job était l’un des fondateurs associés de la firme Bulley and Job, qui avait des succursales à St John’s, T.-N., et à Teignmouth, en Angleterre ; en 1809, le siège de la succursale anglaise avait été transféré à Liverpool, bien que des liens étroits aient été maintenus avec le Devon. En 1839, les Bulley avaient cessé leurs relations avec la firme et, la même année, quatre des fils de John Job formèrent une association : Samuel et John fils, à Liverpool et Robert et Thomas Bulley à St John’s. La maison de Liverpool faisait le commerce du bois avec le Canada sur une grande échelle, mais la succursale de St John’s, prenant le nom qu’elle a aujourd’hui de Job Brothers and Company, continua de s’occuper exclusivement de Terre-Neuve. La firme, une des plus importantes à Terre-Neuve au xixe siècle, approvisionnait surtout les entreprises de pêche à la morue et au phoque, et faisait de l’exportation en Europe ainsi qu’au Brésil.

Robert et Thomas participèrent activement aux affaires publiques. Ils occupaient une place importante dans la société des marchands de St John’s et furent associés à la campagne menée en vue d’obtenir une constitution pour l’île, concession qui fut faite en 1832. Cette association est symbolisée par le mariage de Thomas, le 8 juillet 1834, avec Jessy Carson, fille de l’un des promoteurs les plus radicaux de cette réforme, le docteur William Carson*. Cependant Job n’était pas un radical et, de 1846 jusqu’à sa défaite en 1852, il siégea à l’Assemblée dans les rangs de la minorité conservatrice, en tant que représentant de Trinity Bay, circonscription électorale de la côte sud, où sa firme faisait des affaires considérables. Il fut un conservateur sans éclat, et ne prit jamais part aux fameuses batailles politiques de cette période ; il fut nommé au Conseil exécutif en 1852 et se retira lors de l’établissement du gouvernement responsable, en 1855.

En 1859, son fils unique, Thomas Raffles Job, devint son associé. Ce dernier s’adjoignit, comme co-associé et administrateur, Stephen Rendell, homme plus expérimenté que lui, et prit la direction de l’entreprise de St John’s, lorsque son père et le reste de sa famille (quatre filles) retournèrent à Liverpool. Thomas Raffles les rejoignit en 1866 et ce fut une autre branche de la famille qui revint, plus tard au cours du siècle, prendre en mains le commerce de Terre-Neuve. Thomas Bulley Job s’illustra à Liverpool comme conseiller municipal de 1858 à 1864, comme magistrat de la ville et membre du Dock Board. Plusieurs années après sa mort alors que son nom était presque oublié, l’entreprise, à Liverpool aussi bien qu’à St John’s, était en pleine prospérité.

J. K. Hiller

Newfoundlander (St John’s), 12 déc. 1878.— Gunn, Political history of Nfld., 129, 198.— R. B. Job, John Job’s family : a story of his ancestors and successors and their business connections with Newfoundland and Liverpool, 1730 to 1953 ([2° éd.], St John’s, [1954]), 33–47, 117, 119.

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J. K. Hiller, « JOB, THOMAS BULLEY », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 21 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/job_thomas_bulley_10F.html.

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Auteur de l'article:    J. K. Hiller
Titre de l'article:    JOB, THOMAS BULLEY
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
Date de consultation:    21 déc. 2024