Titre original :  David Theophilus Hanbury - The Hanbury family by A. Audry Locke. A. L. Humphreys, 1916. From HathiTrust, digitized by Google, original held at the University of Michigan. https://hdl.handle.net/2027/mdp.39015025922660

Provenance : Lien

HANBURY, DAVID THEOPHILUS, voyageur, géographe et auteur, né le 8 mars 1864 en Angleterre, benjamin des quatre fils de Charles Addington Hanbury et de Christina Isabella Mackenzie ; le 23 mai 1906, il épousa à Castro Valley, Californie, Marie Eleanor Mansfield, et ils eurent un fils ; décédé le 26 octobre 1910 à San Francisco.

Issu de la gentry terrienne, David Theophilus Hanbury fit ses études à Elstree et au Clifton College de Bristol. Il commença à voyager dès son jeune âge et vit notamment les Rocheuses, le Turkestan chinois et la Sibérie. Selon une notice nécrologique, c’est « afin de rendre ses voyages plus utiles aux géographes » qu’il étudia la topographie et la géologie sous les auspices de la Royal Geographical Society, dont il devint membre en 1894. De 1898 à 1902, il parcourut de grandes distances dans le Nord canadien. Pendant la guerre des Boers, il s’enrôla dans la Roberts’ Light Horse et prit part avec elle à la prise de Pretoria. Il passa les dernières années de sa vie à exploiter une ferme sur une île de la baie de San Francisco.

Les voyages les plus importants de Hanbury sont ceux qu’il fit dans le nord du Canada. On lui doit des descriptions et des cartes de régions alors peu connues du district de Keewatin, dans les Territoires du Nord-Ouest. En 1899, avec deux compagnons et un guide inuit, Milook, il alla en traîneau à chiens de Churchill (Manitoba) à l’île Marble, dans les Territoires du Nord-Ouest, puis de l’inlet Chesterfield au lac Baker. À partir de là, le groupe poursuivit sa route en canot et en kayak par la rivière Arkeleenik (Thelon). Hanbury a laissé des cartes et des descriptions de 182 milles de cette rivière, dont il remonta l’embranchement ouest sur une distance de 117 milles ; la plus grande partie de cette région forme maintenant la réserve faunique Thelon. Ensuite, à partir du lac Clinton-Colden, le groupe se rendit au Grand lac des Esclaves, puis au fort McMurray (Fort McMurray, Alberta) et à Edmonton.

Hanbury entreprit une deuxième expédition en juillet 1901. Il refit en sens inverse le parcours du Grand lac des Esclaves au lac Baker, puis se rendit à l’inlet Chesterfield et à l’île Depot, où le baleinier Francis Allyn le réapprovisionna. Avec deux compagnons, dont Hubert Darrell, et les guides inuit Uttungerlah et Ameroryuak, il dressa la carte d’un itinéraire allant de l’inlet Chesterfield à l’embouchure du fleuve Coppermine, sur la côte arctique, puis revint par le Grand lac des Esclaves. Le livre qu’il publia à Londres en 1904, Sport and travel in the northland of Canada, raconte surtout ce deuxième voyage, plus fructueux que le premier. L’ouvrage décrit comment on chassait le bœuf musqué, comment on pêchait et comment on se déplaçait en traîneau à chiens. Il contient aussi diverses observations sur la vie des Indiens et des Inuit. Des listes de mots inuit aivilik, des notes sur des collections de roches, de plantes et de papillons, des observations météorologiques et des cartes de la région figurent en appendice.

David Theophilus Hanbury avait constamment le souci de désigner par leur nom aborigène les lieux qu’il visitait et les personnes ou groupes qu’il rencontrait. C’est là le trait le plus remarquable de ses récits de voyage. Il avait en effet la conviction que l’on en viendrait à mieux connaître la contrée en utilisant une nomenclature descriptive plutôt qu’honorifique. Lorsqu’il parcourait des régions non répertoriées, il s’enquérait toujours des appellations locales et autochtones, et il les adoptait. Cependant, en dépit de ses objections, Joseph Burr Tyrrell*, qui travaillait pour la Commission canadienne des noms géographiques, baptisa en son honneur la branche ouest de la rivière Thelon.

Robin McGrath

En plus de son livre, David Theophilus Hanbury a publié deux récits de ses explorations dans le Nord dans le Geographical Journal (Londres) : « A journey from Chesterfield Inlet to Great Slave Lake, 1898–9 », 16 (juill.–déc. 1900) : 63–77, et « Through the barren ground of north- eastern Canada to the Arctic coast », 22 (juill.–déc. 1903) : 178–191.

Les journaux personnels de Hanbury sont conservés au Scott Polar Research Institute, Cambridge, Angleterre.

Alan Cooke et Clive Holland, The exploration of northern Canada, 500 to 1920 : a chronology (Toronto, 1978).— Geographical Journal, 36 (juill.–déc. 1910) : 738.— Wallace, Macmillan dict.

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Robin McGrath, « HANBURY, DAVID THEOPHILUS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 29 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/hanbury_david_theophilus_13F.html.

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Auteur de l'article:    Robin McGrath
Titre de l'article:    HANBURY, DAVID THEOPHILUS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1994
Année de la révision:    1994
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