HALHEAD, EDWARD, instituteur, circa 1749–1752.
Dans une lettre du 6 avril 1749, les membres du Board of Trade and Plantations recommandaient à la Society for the Propagation of the Gospel de nommer des ecclésiastiques et des instituteurs pour les futurs établissements et cantons de la Nouvelle-Écosse. Leur proposition fut acceptée par la société, qui nomma Edward Halhead « instituteur en Nouvelle-Écosse au salaire annuel de £15, commençant le jour de l’Annonciation précédent [25 mars 1749] » et demanda « qu’on lui verse immédiatement une gratification de £10 ». Ayant appris que le gouvernement britannique avait le projet de coloniser la province, Halhead lui avait déjà offert ses services. Hautement recommandé par l’évêque de St David’s, Pembrokeshire, pays de Galles, Richard Trevor, comme « une personne apte à cette tâche, possédant de bonnes aptitudes pour la comptabilité, les mathématiques et le mesurage », Halhead arriva à Halifax en septembre 1749. Il fut, dès le début, consterné par les conditions primitives de la nouvelle colonie. Au cours d’un premier hiver particulièrement difficile, de nombreux colons moururent de froid. Halhead, ainsi que plusieurs autres, fut atteint par la maladie et il dut oublier l’éducation pour se préoccuper d’abord d’assurer sa survivance. Selon William Tutty, missionnaire de la société à Halifax, la construction d’une école fut retardée « à cause des travaux de fortification destinés à protéger la ville contre les Indiens, de la construction d’un hôpital et d’autres travaux du gouvernement ». Finalement, on assigna à Halhead un local dans l’orphelinat ; mais cette solution se révéla insatisfaisante, et il donna sa démission le 12 octobre 1752. Halhead, que Tutty avait qualifié d’ « homme très rangé et très sobre », n’avait pas le dynamisme et l’initiative qu’il fallait pour fonder, de façon efficace, une école, dans les conditions primitives qui régnaient à Halifax lors de sa fondation. Nous ne savons rien de la carrière de Halhead après son départ de la Nouvelle-Écosse, à l’automne de 1752.
La carrière de Halhead en Nouvelle-Écosse a été retracée au moyen de ses lettres conservées aux archives de la USPG, B (microfilms aux APC, MG 17, B1). De plus amples détails sur les conditions qui régnaient alors à Halifax ont été glanés aux APC, MG 11, Nova Scotia A, 33. Malheureusement, la SPG n’a pas conservé de registres sur les missionnaires laïques du xviiiie siècle. Par conséquent, les archives de la USPG ne nous renseignent que sur le séjour de trois ans que Halhead fit à Halifax.
James Bingay, Public education in Nova Scotia ; a history and commentary (Kingston, Ont., 1919).— P. W. Thibeau, Educution in Nova Scotia before 1811 (Washington, 1922).— T. B. Akins, History of Halifax City, Coll. of the N.S. Hist. Soc., VIII (1895). [w. b. h.]
William B. Hamilton, « HALHEAD, EDWARD », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/halhead_edward_3F.html.
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Auteur de l'article: | William B. Hamilton |
Titre de l'article: | HALHEAD, EDWARD |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1974 |
Année de la révision: | 1974 |
Date de consultation: | 20 nov. 2024 |