GLASGOW, GEORGE, officier ; décédé le 28 octobre 1820 à Charlton, Gloucestershire, Angleterre.
George Glasgow fut nommé cadet dans le Royal Regiment of Artillery le 2 avril 1771, lieutenant en second le 8 septembre 1774, lieutenant en premier le 7 juillet 1779, et lieutenant-capitaine le 29 septembre 1784. Maintenu à ce grade intermédiaire jusqu’au 25 septembre 1793, il fut promu ce jour-là capitaine et nommé commandant en second d’une compagnie du 1er bataillon du Royal Regiment of Artillery, lequel se rassembla peu après en Flandre, où il faisait partie d’un corps expéditionnaire commandé par le duc d’York. Il n’est pas sûr que le capitaine Glasgow ait participé à la malheureuse campagne britannique des Pays-Bas, en 1793 et 1794, mais on sait que, le 20 octobre 1794, il fut muté au 4e bataillon et affecté au commandement d’une compagnie en garnison à Québec. Sa compagnie resta à Québec jusqu’en mai 1799 ; elle fut alors dépêchée à Montréal, mais en février 1800 elle était de retour dans la capitale.
Le 3 décembre 1800, Glasgow fut promu major, puis, le 25 décembre 1801, lieutenant-colonel. La première de ces promotions eut pour effet d’enlever son nom du rôle des commandants de compagnie et de le rendre éligible à un commandement supérieur ; la seconde fit de lui l’officier d’artillerie le plus élevé en grade dans les deux Canadas. Deux autres promotions, au grade de colonel le 24 juillet 1806 et à celui de major général le 4 juillet 1811, l’installèrent confortablement au premier échelon du commandement britannique en Amérique. Personne, à ce niveau, ne pouvait prétendre à d’aussi longs états de service dans le Bas-Canada.
Quand arriva la nouvelle de la déclaration de guerre des États-Unis à la Grande-Bretagne, le 18 juin 1812, le lieutenant général Prevost, capitaine général et gouverneur de l’Amérique du Nord britannique, fit rapidement en sorte que les secteurs les plus vulnérables de la frontière fort étendue sous sa responsabilité fussent confiés à des subordonnés dotés d’une vaste expérience du champ de bataille. Quant à la défense de la ville de Québec, capitale de la colonie et port d’arrivée d’une importance primordiale pour les ravitaillements et les renforts, il la confia à Glasgow, qui, bien qu’il n’eût jamais pris part aux opérations militaires, possédait une grande expérience du commandement et des domaines propres à un membre d’état-major, de même qu’une connaissance approfondie du terrain et des problèmes militaires du Bas-Canada. À ce poste – son premier haut commandement – Glasgow semble avoir généralement donné satisfaction, puisqu’il le conserva jusqu’en juillet 1815, sauf pour de courtes périodes où on lui confia des missions spéciales dans le Haut-Canada, en janvier 1814 et en février 1815, et à Montréal, en décembre 1814 et en janvier 1815. Du 14 juin au 25 septembre 1813, pendant que Prevost était absorbé dans le Haut-Canada, Glasgow servit comme président chargé de l’administration du gouvernement du Bas-Canada.
Glasgow n’avait pas, entre-temps, négligé l’artillerie, dont l’effectif était dangereusement bas. En juin 1812, il ne pouvait déployer que 4 compagnies, qui comprenaient 18 officiers et 420 canonniers, et il ne disposait que de peu de chevaux ou de conducteurs pour former un train d’artillerie. La Grande-Bretagne étant pleinement engagée sur les champs de bataille d’Europe, elle ne pouvait consacrer que des forces minimes à l’Amérique du Nord, et, malgré les doléances de Glasgow, son corps de canonniers ne s’était maigrement accru, à la fin de 1813, que de 116 hommes, même si, à ce moment, il disposait de 149 conducteurs de tout grade. Néanmoins, grâce à une improvisation adroite – principalement, au témoignage de Glasgow, en « faisant appel à l’aide additionnelle d’hommes de ligne et de miliciens, et en pourvoyant les pièces de campagne de la moitié à peine de leur personnel d’artilleurs » – sa petite troupe participa de façon honorable et non négligeable à chaque bataille qui se déroula en 1812 et en 1813. La défaite de Napoléon Ier, au printemps de 1814, permit à la Grande-Bretagne d’envoyer de gros renforts au Canada, et le colonel Edward W. Pritchard, qui, en juillet, succéda à Glasgow comme commandant de l’artillerie, hérita d’une force armée qui avait atteint, à l’automne, huit compagnies.
La nomination de Glasgow à l’état-major perdit toute signification quand la guerre prit fin et que l’on commença à démobiliser ; en août 1815, il obtint l’autorisation de rentrer en Angleterre. Il avait servi continûment pendant 21 ans au Canada et y avait joué un rôle des plus importants durant la guerre de 1812, où il s’était montré d’une grande compétence, sinon brillant. Mis à la retraite et pourvu d’une pension annuelle de £700 le 23 septembre 1815, il obtint une dernière promotion, soit celle de lieutenant général, le 12 août 1819.
George Glasgow avait épousé Margaret Green, qui le précéda dans la tombe ; neuf enfants leur survécurent, dont huit étaient nés au Canada.
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John W. Spurr, « GLASGOW, GEORGE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 22 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/glasgow_george_5F.html.
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Auteur de l'article: | John W. Spurr |
Titre de l'article: | GLASGOW, GEORGE |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 5 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1983 |
Année de la révision: | 1983 |
Date de consultation: | 22 nov. 2024 |