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GAUTHIER, FÉLIX-ODILON, avocat, recorder de la ville de Québec, juge de la Cour supérieure, né à Québec le 18 août 1808, fils d’Augustin Gauthier et de Marie Trudelle (Trudel), époux de Marie-Sophie Lapane, décédé à Montmagny le 29 avril 1876.

Fils d’Augustin Gauthier, trésorier de la ville de Québec de 1851 à 1868 et l’un des fondateurs de la Société Saint-Vincent-de-Paul au Canada, Félix-Odilon fait ses études au petit séminaire de Québec puis sa cléricature chez Jean-Baptiste-Édouard Bacquet. En 1833, il est admis au barreau. Pendant 23 ans, il exerce sa profession à Québec. En 1847, on le trouve capitaine au 3^e bataillon de milice de Québec.

En 1856, la ville obtient de la législature la création d’une Cour du recorder dont le rôle consiste à assurer le recouvrement des dettes et des amendes, et à juger certains délits commis dans la ville. La cour siège tous les jours dans une salle de l’hôtel de ville. Le recorder est alors un haut fonctionnaire municipal important, nommé par la couronne, et il touche un salaire supérieur à celui du maire. C’est Félix-Odilon Gauthier qui occupe le premier la charge, de 1856 à 1860. Sa tâche n’est pas une sinécure à une époque où Québec est le principal port d’entrée au Canada. Chaque été amène son cortège de marins turbulents.

En 1860, Gauthier accepte la place déjuge de la Cour supérieure pour le district de Montmagny nouvellement créé. Pendant dix ans, il exerce sa fonction et gagne le respect de la population. À la retraite le 27 mai 1870, il reste à Montmagny où il meurt six ans plus tard. C’est dans le cimetière de cette ville qu’il est inhumé.

Pierre Savard