FRANKLIN, LUMLEY, homme d’affaires et musicien amateur, né en Angleterre vers 1820, fils de Lewis Franklin, banquier de Liverpool, et de Miriam Abraham, décédé le 3 août 1873 à San Francisco, Californie.
Dès 1857, et peut-être même plus tôt, Lumley Franklin se trouvait à San Francisco où son frère Selim faisait des affaires depuis 1849. En juillet 1858, il accompagna Selim à Victoria, dans l’Île-de-Vancouver. Les deux frères y fondèrent la firme S. Franklin and Company, commissaires-priseurs et agents immobiliers. Ils devinrent rapidement des membres très compétents et très respectés de la communauté commerçante juive qui s’était beaucoup développée depuis la ruée vers l’or dans la région du fleuve Fraser. En 1863, Lumley devint président de la Eureka Copper Company dont l’existence fut de courte durée. Les frères Franklin s’occupaient activement de la Victoria Philharmonic Society, qui fut créée dans les locaux mêmes de leur firme, les « Anchor Rooms », le 26 janvier 1859. Lumley aurait eu « la chance de recevoir une éducation musicale italienne » et était à la fois un compositeur et un exécutant. Au cours d’un concert en 1865, il chanta son propre arrangement musical du poème de Byron Adieu, adieu mon rivage natal. Il était aussi un membre influent des cercles maçonniques. Alors qu’il se trouvait à San Francisco, il avait fait partie de la loge Occidental no 22, A.F. & A.M., puis en 1865, il devint vénérable maître de la loge Victoria no 1 085 dont il passait pour être un des membres fondateurs.
En novembre 1865, Lumley Franklin fut élu maire de Victoria, et lorsque l’on eut terminé de poser le cable transatlantique en juillet 1866, il signa le télégramme de félicitations que la ville envoya au lord-maire de Londres. On le pressa de se représenter aux élections municipales mais il refusa ; il n’en continua pas moins de s’intéresser vivement aux affaires publiques. Il fit partie du conseil de l’éducation de l’Île-de-Vancouver, fut directeur du Mechanics’ Literary Institute et plaida en faveur du transfert de la capitale de New Westminster à Victoria. En octobre 1871, il partit pour l’Angleterre et revint un an plus tard, après « un long voyage en Europe et au Canada ». En 1873, il se trouvait à San Francisco pour gérer les biens de son frère Edward lorsqu’il fut frappé d’une attaque de paralysie. Il mourut peu de temps après, laissant la réputation d’un « homme d’une extrême amabilité [...], toujours le premier à participer aux œuvres charitables ».
PABC, Colonial correspondence, Lumley Franklin correspondence, 1863–1871.— Colonist (Victoria), 1858–1873.— Daily Alta California (San Francisco), 5 août 1873.— Victoria Daily Standard, 11 août 1873.— Victoria Gazette, 1858–1859.— R. L. Reid, Grand Lodge of British Columbia, A.F. & A.M. : historical notes and biographical sketches, 1848–1935 (Vancouver, C.-B., s.d.), 9.— David Rome, The First two years : a record of the Jewish pioneers on Canada’s Pacific coast, 1858–1860 (Montréal, 1942), 51s.— Journal of Arthur Thomas Bushby (Blakey Smith).
Dorothy Blakey Smith, « FRANKLIN, LUMLEY », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/franklin_lumley_10F.html.
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Auteur de l'article: | Dorothy Blakey Smith |
Titre de l'article: | FRANKLIN, LUMLEY |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1972 |
Année de la révision: | 1972 |
Date de consultation: | 20 nov. 2024 |