CHAUDILLON, ANTOINE, chirurgien, colon, né en 1643, fils de Claude Chaudillon et d’Antoinette Tin, de Saint-Martin d’Ygrande, en Bourbonnais, décédé à la Pointe-aux-Trembles de Montréal en 1707.

Il épousa, le 26 mai 1672, Marie Boucher, âgée de 18 ans, fille de François Boucher, un des premiers habitants de Sillery, et de Florence Gareman. Le ménage vécut à Sorel, de 1674 à 1684, puis à la Pointe-aux-Trembles, près de Montréal, où Chaudillon mourut et fut inhumé le 6 octobre 1707. Sa femme lui survécut jusqu’au 16 décembre 1713 ; cinq enfants étaient nés de ce mariage.

Au recensement de 1681, à Sorel, il apparaissait comme chirurgien et colon. Son cheptel comptait six bêtes à cornes et sa ferme comprenait 16 arpents en valeur.

Il fut blessé à la bataille du 2 juillet 1690 contre les Iroquois, au ruisseau Grou, à la Rivière-des-Prairies. Mgr Tanguay, dans À travers les registres, écrit qu’il y mourut ; en fait, il fut fait prisonnier puis relâché en même temps que Pierre Payet dit Saint-Amour. Il fut appelé plusieurs fois à participer à des enquêtes sur divers événements tragiques qui troublèrent la colonie montréalaise. Ainsi, en 1703, il examina un nouveau-né qui avait eu la gorge coupée, de même que Marie-Anne Esmond, jeune fille soupçonnée d’être la mère et l’assassin de l’enfant.

Hervé Biron