CARREROT, PIERRE, habitant-pêcheur et garde-magasin à Plaisance (Placentia) et à l’île Royale (île du Cap-Breton), receveur des droits de l’Amirauté de Louisbourg, né vers 1667 à Bayonne, décédé à Louisbourg en 1732.

Établi à Plaisance au moins dès 1690, Carrerot épouse cette même année Marie, veuve Charpentier, fille de Thomas Picq (écrit aussi Piet et Pitt) originaire d’Angleterre. En 1702, il reçoit un brevet de garde-magasin, fonction qu’il exerce déjà depuis 1692. Concessionnaire de cinq terrains avec maisons et graves, il emploie régulièrement entre 10 et 20 matelots-pêcheurs, ce qui en fait un des plus importants habitants de la colonie. Passé à l’île Royale, il exploite sa concession de pêche de La Baleine (Baleine Cove) où il emploie en 1717 jusqu’à 27 hommes, mais peu à peu il semble délaisser la pêche pour seconder ses fils dans leurs entreprises commerciales. En 1724, on le voit établi à Louisbourg, reprenant temporairement ses anciennes fonctions de garde-magasin, laissées vacantes par son fils Philippe*. C’est peut-être vers 1730 qu’il est fait receveur des droits de Famirauté, la perception en ayant été longtemps assurée par son procureur.

Pierre Carrerot meurt le 2 mai 1732. Ses fils, Philippe et André*, sa fille Marie-Anne, veuve de Quentin de La Salle, ancien aide-major de Plaisance, ainsi qu’un petit-fils, Louis Delort*, né du premier mariage de Guillaume Delort avec feu Françoise-Ovide Carrerot, se partagent le maigre produit de la succession à laquelle Delort réclamera en vain paiement d’une dot de 1 500# jamais versée.

Louise Dechêne