BERRY, JONATHAN, pionnier et propriétaire d’une scierie, né en Angleterre en 1787, émigré au Nouveau-Brunswick en 1826, décédé à Berry Mills, Nouveau-Brunswick, le 26 août 1878.

On ignore à quel endroit du Nouveau-Brunswick Jonathan Berry s’établit d’abord. Sa femme, Mary Tingley, était originaire du Nouveau-Brunswick ; il semble qu’il se soit marié quelque temps après son arrivée, si l’on se fie aux dates de naissance de leurs enfants. En 1840, il vivait sur une petite terre, à l’ouest du hameau connu de nos jours sous le nom de Lutes Mountain (près de Moncton). En 1844, le tracé d’une route militaire fut effectué dans cette région sous la direction de sir James Edward Alexander ; le projet n’aboutit pas, cependant les villages connurent un début de prospérité. La construction navale prenait rapidement de l’ampleur dans cette région que les lignes de chemins de fer allaient bientôt atteindre. Berry reçut une concession de 100 acres, dont il avait déjà défriché une bonne partie et sur laquelle il avait bâti une maison. Le 9 janvier 1846, il présenta une requête demandant l’octroi des 200 acres attenantes à sa terre, ce qui lui fut accordé le 4 février 1847.

Peu après 1851, Berry construisit une scierie ; l’entreprise connut le succès et, par la suite, son fils Thomas y ajouta un moulin à blé. Les autres colons de l’endroit, qui se construisaient tous des maisons en bois, les constructeurs de navires de Moncton et, plus tard, les compagnies de chemins de fer formaient la clientèle des Berry. Comme la chose se produisait toujours à cette époque de pionniers, une colonie se développa rapidement dans le voisinage de la scierie et du moulin, et, par égard pour l’homme qui les avait bâtis, le village fut d’abord appelé Jonathan Creek, puis Berry Mills, nom qu’il porte encore de nos jours. En 1870, construisit la voie ferrée sur les terres de Berry et Berry Mills s’enrichit alors d’une gare.

Quand Jonathan Berry mourut en 1878, il laissa, tel un monument élevé à sa mémoire, le prospère village de fermiers qui porte son nom et qui avait pris naissance grâce à son habileté et à sa prévoyance.

C. Alexander Pincombe

APC, FO 9, A12, 11 (recensement des paroisses de Botsford et de Moncton, 1861).— New Brunswick Crown Lands Office, Fredericton, Memorials and grants, 3 721.— Hutchinson’s New Brunswick directory for 1867–1868 (2e éd., Saint-Jean, N.-B., s.d.), 559.— C. A. Pincombe, The history of Monckton Township (ca. 1700–1875) (thèse de m.a., University of New Brunswick, 1969), 150s.

Bibliographie de la version modifiée :
Alan Rayburn, Geographical names of New Brunswick (Ottawa, 1975).

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C. Alexander Pincombe, « BERRY, JONATHAN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 21 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/berry_jonathan_10F.html.

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Auteur de l'article:    C. Alexander Pincombe
Titre de l'article:    BERRY, JONATHAN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    2021
Date de consultation:    21 déc. 2024