Titre original :  Peter Toney, Nova Scotia Museum

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BABEY, PETER PAUL TONEY (connu aussi sous le nom de Peter Bobbeie), chef micmac et guérisseur qui vécut en Nouvelle-Écosse ; circa 1849–1855.

Peter Paul Toney Babey naquit au tournant du xixe siècle et, en 1849, il était chef d’une bande de Micmacs vivant à Bear River dans le comté de Kings, en Nouvelle-Écosse. À cette époque, il était marié et avait un enfant de 13 ans. Dans une pétition datée de 1855, il est décrit comme « le gouverneur des aborigènes des comtés de Queens, Shelburne, Annapolis et Kings ».

Le 26 janvier 1842, Ebenezer Fitch Harding, juge de paix du comté de Kings, avait informé la chambre d’Assemblée qu’environ 280 Micmacs vivaient dans le comté et que leurs principaux moyens de subsistance étaient la chasse, la pêche, la fabrication de tonneaux, la vannerie et de délicats ouvrages faits de piquants de porc-épie. Selon lui, ils connaissaient « un confort et un bonheur relatifs lorsqu’ils [étaient] tempérants et que la maladie ou la vieillesse ne [faisaient] pas obstacle à cet état ». Cependant, il déplorait leur manque de prévoyance qui les empêchait « d’amasser des ressources pour faire face aux besoins futurs ». Il suggérait qu’on leur « vienne en aide en leur fournissant une quantité raisonnable » de couvertures, de vêtements, de nourriture et de soins médicaux.

Quand la famine sévit chez les Micmacs au milieu des années 1840, la chambre d’Assemblée de la Nouvelle-Écosse accepta de payer les honoraires des médecins qui prenaient soin des Indiens indigents. Toutefois, les factures arrivèrent bientôt avec une fréquence inquiétante. En conséquence, lorsque Babey se présenta comme « chimiste, médecin et alchimiste » dans une pétition à la chambre, datée du 19 février 1852, et qu’il demanda d’être rétribué de la même façon que « les hommes blancs qui prétendaient] apporter une aide quelconque au pauvre Indien », les membres de la chambre ne furent guère réceptifs. Babey déclara avoir dispensé ses services pendant plus de 25 ans, soignant les Indiens et parfois les Blancs sans se faire payer. Il administrait des remèdes extraits des plantes, des racines et des herbes, parce qu’ils « restauraient le système, fortifiaient l’ossature et avaient tendance à prolonger la vie ». Par contraste, les docteurs blancs utilisaient « des minéraux et des médicaments nocifs calculés pour détruire la santé ». L’Assemblée étudia sa requête avec « beaucoup d’intérêt et un certain amusement ». Après que quelqu’un eut proposé facétieusement que Babey soit nommé médecin de l’Assemblée, pourvu qu’il appartienne au bon parti, la chambre ne donna aucune suite à cette affaire.

Le 16 janvier 1855, Peter Paul Toney Babey présenta une deuxième pétition dans laquelle il déplorait la « rapide diminution numérique de son peuple » due au progrès de la colonisation qui « faisait disparaître les ressources dont [ses] ancêtres tiraient leur subsistance ». Affirmant qu’il ne pouvait plus aider les Indiens parce qu’il ne disposait pas des moyens financiers requis et qu’il avait « travaillé malgré la maladie, une vieillesse prématurée, un grand affaiblissement souvent causé par un manque de nourriture et de vêtements, et aussi malgré les privations inhérentes à la vie dans les bois », il demandait que l’on vienne en aide à quatre Indiens âgés d’environ 80 ans, « malades et incapables de s’aider eux-mêmes ». La demande fut soumise au comité de l’Assemblée chargé des Indiens, lequel, à la suite de la suggestion de Babey, accepta de faire parvenir £4 à un ministre de Liverpool, somme que ce dernier devait tenir à la disposition de Babey pour l’achat de médicaments. Malheureusement, on n’en sait pas plus sur ce chef micmac.

En 1857, la chambre d’Assemblée décida de mettre fin au paiement des honoraires des médecins pour les soins dispensés aux Indiens, « sauf dans les cas d’interventions chirurgicales et d’accouchements ». Sous la direction du commissaire aux Affaires indiennes, William Chearnley, les fonds devaient être dépensés essentiellement pour une distribution annuelle de couvertures et de pardessus.

L. F. S. Upton

PANS, MG 15, 3, no 74 ; 4a, no 126 ; 5, no 42.— Novascotian, 1er mars 1852.— Upton, Micmacs and colonists.

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L. F. S. Upton, « BABEY, PETER PAUL TONEY (Peter Bobbeie) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/babey_peter_paul_toney_8F.html.

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Auteur de l'article:    L. F. S. Upton
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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1985
Année de la révision:    1985
Date de consultation:    20 nov. 2024