ANDRÉ, LOUIS, prêtre, missionnaire jésuite, né le 28 mai 1631 à Saint-Rémy-de-Provence, Bouches-du-Rhône, France, décédé le 19 septembre 1715 à Québec.
Louis André entra dans la Compagnie de Jésus à Lyon le 12 septembre 1650. Après avoir reçu une formation dans l’enseignement et terminé les études ecclésiastiques de rigueur chez les Jésuites, il s’embarqua pour la Nouvelle-France. Il atteignit Québec le 7 juin 1669. L’été suivant, on l’envoyait à la mission outaouaise de Sainte-Marie avec le père Gabriel Druillettes*, missionnaire de grande expérience qui le guida dans ses premiers contacts avec les Premières Nations. Le père André passa l’hiver de 1670–1671 chez un groupe de réfugiés outaouais venus de l’anse de Chagouamigon sur le lac Supérieur hiverner à l’île Manitoulin. Il revint à Sault-Sainte-Marie en 1671 ; puis commencèrent 12 années de travail missionnaire dans la région de la baie des Puants (Green Bay) où le père se consacra surtout à la nation des Folles Avoines (Mémominis), aussi désignée comme le Peuple du Riz sauvage, qui habitait sur les bords de la rivière Malomine. Muté à Saint-Ignace (Saint-Ignace, Michigan) en 1683, il y travailla jusqu’à son rappel à Québec en 1684. À l’âge de 54 ans, après tant d’années de travail missionnaire, on le chargea d’enseigner la philosophie, et plus tard le latin, tâche qui l’occupa jusqu’en 1690. C’est sans doute dans ce calme relatif qu’il compila son précieux dictionnaire des langues algonquine et outaouaise, de même qu’un petit guide de conversation, qui existe encore, intitulé : « Preceptes, Phrases et Mots ».
En 1690, à l’âge de 60 ans, le père André fut de nouveau envoyé en mission chez les Premières Nations, au Saguenay cette fois, une des régions missionnaires les plus difficiles de la Nouvelle-France sur le plan physique. Le père André passa deux ans à Chicoutimi (1690–1692), puis les six années suivantes (1692–1698) à Montréal et à Québec, dispensant son ministère aux membres des Premières Nations de ces régions. À cette époque, il consacrait aussi une partie de son temps aux Autochtones de Sept-Îles, bourgade située en aval de Tadoussac. Les documents portant sur les dernières années de sa vie active laissent le chercheur quelque peu perplexe. L’on croit que de 1698 à 1700 il se trouvait à la mission de Saint-François-de-Sales sur la rivière Chaudière. Le père André aurait, semble-t-il, pris sa retraite vers 1705. Il mourut à Québec le 19 septembre 1715 : il y avait 46 ans qu’il était en Nouvelle-France.
ASJCF, Louis André, Extraits des Préceptes, phrases et mots de la langue algonquine, outaouaise pour un missionnaire nouveau.— JR (Thwaites), passim.— Ivanhoë Caron, Prêtres séculiers et religieux qui ont exercé le saint ministère dans la Nouvelle-France, BRH, XLVII (1941) : 201.— J.-A. Maurault, Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu’à nos jours (Sorel, 1866), 276s.— Rochemonteix, Les Jésuites et la N.-F. au XVIIe siècle, III : 369.— Arthur E. Jones, A sketch of Father Louis André S.J., an early Wisconsin missionary, United States Catholic Historical Magazine, III (1890) : 26–40.
Joseph P. Donnelly, « ANDRÉ, LOUIS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/andre_louis_2F.html.
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Auteur de l'article: | Joseph P. Donnelly |
Titre de l'article: | ANDRÉ, LOUIS |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1969 |
Année de la révision: | 2022 |
Date de consultation: | 20 nov. 2024 |