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STISTED, sir HENRY WILLIAM, soldat et administrateur, né en France en 1817, à Saint-Omer dans le Pas-de-Calais, fils de Charles Stisted et d’Eliza Burn, épousa en 1845 Maria, fille du colonel Joseph Netterville Burton et sœur de sir Richard Francis Burton, décédé le 10 décembre 1875 à Upper Norwood en Angleterre.
Issu d’une famille de militaires, Henry William Stisted fit ses études au Royal Military College de Sandhurst. Il entra dans l’armée britannique comme enseigne en 1835 et monta rapidement en grade pour devenir lieutenant-colonel en 1850 et général de brigade en 1864. Il commanda une brigade en Perse pendant la guerre de 1856–1857 (il fut reçu compagnon de l’ordre du Bain en 1858). En 1857, il était à la tête d’une avant-garde pour aller dégager Lucknow, en Inde. On le retouve plus tard en garnison à la frontière nord-ouest de l’Inde.
Stisted fut affecté au Canada en novembre 1866, et, en janvier 1867, il prit le commandement du 1er district militaire, à Toronto, Canada-Ouest. Commandant en chef représentant la couronne dans ce qui devait devenir plus tard l’Ontario, il fut nommé, à titre provisoire, lieutenant-gouverneur de la nouvelle province à la naissance de la Confédération en 1867. Chaleureusement accueillie dans les milieux mondains et dans les cercles militaires de Toronto, où Stisted avait acquis une certaine popularité, la nouvelle de cette nomination ne fit pas sensation dans les milieux politiques, George Brown allant même jusqu’à traiter Stisted de « vieil imbécile ».
Son geste officiel le plus important fut de nommer John Sandfield Macdonald premier ministre. Tout en n’ayant rien de vraiment illogique, ce choix fut dicté à Stisted d’Ottawa, par sir John A. Macdonald*, fort de l’appui du sénateur David Lewis Macpherson*, l’organisateur du parti conservateur en Ontario. Macpherson pensait que Sandfield était l’homme le plus en mesure de former un gouvernement de coalition bien disposé à l’égard du gouvernement du dominion. Comme il en avait informé par écrit sir John A., il entendait que « l’on fasse bien comprendre à ce monsieur [Stisted] qui il devait nommer et qu’on lui laisse entendre que s’il essayait de se livrer à quelque supercherie, son mandat lui serait retiré ».
Stisted demeura lieutenant-gouverneur jusqu’à la nomination de William Howland*, en juillet 1868. Il resta à Toronto jusqu’en juin 1869, date à laquelle il fut nommé commandant en chef à Québec. Peu de temps après, il retourna en Angleterre où il fut fait chevalier commandeur de l’ordre du Bain en 1871 et promu général de division en 1873.
APC, FM 26, A (Papiers Macdonald), D. L. Macpherson à Macdonald, 3 juill., 7 juill. 1867.— DNB.— D. B. Read, The lieutenant-governors of Upper Canada and Ontario, 1792–1899 (Toronto, 1900), 204–206.— W. T. Barnard, The Queen’s Own Rifles of Canada, 1860–1960 : one hundred years of Canada (Don Mills, Ont., 1960), 33.— B. W. Hodgins, John Sandfield Macdonald, 1812–1872 (« Canadian Biographical Studies », Toronto, 1971).
Bruce W. Hodgins, « STISTED, sir HENRY WILLIAM », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 22 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/stisted_henry_william_10F.html.
Permalien: | https://www.biographi.ca/fr/bio/stisted_henry_william_10F.html |
Auteur de l'article: | Bruce W. Hodgins |
Titre de l'article: | STISTED, sir HENRY WILLIAM |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1972 |
Année de la révision: | 1972 |
Date de consultation: | 22 déc. 2024 |