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Au milieu du xixe siècle, peu de questions soulevèrent plus de controverse ou posèrent plus de défis, pour les hommes politiques de la province du Canada, que la relation entre l’éducation et la religion. John Alexander Macdonald la traita en manœuvrant habilement et en défendant le principe des droits religieux des minorités.

D’un côté se trouvaient les catholiques qui désiraient garder la mainmise sur leur enseignement, tel l’évêque Armand-François-Marie de Charbonnel :

Charbonnel se plaignit en 1852, qu’à Chatham les Noirs avaient reçu une aide plus généreuse que les catholiques dans le domaine du financement à l’éducation, que certains manuels donnaient des « interprétations bâtardes » de la vérité religieuse et qu’il fallait protéger les jeunes catholiques contre un triple danger : les enseignants, protestants, les livres protestants et les condisciples protestants – les écoles mixtes, déclarait-il, étaient « la ruine de la religion et une persécution contre l’Église ».

 

De l’autre, des réformistes protestants, dont George Brown, rejetaient la possibilité d’un soutien de l’État aux écoles catholiques :

Brown vit dans cette mesure un danger pour le maintien d’un système d’enseignement public non confessionnel.

 

La position de Macdonald en la matière subit l’influence de la dure vérité politique selon laquelle ses libéraux-conservateurs du Canada-Ouest (Haut-Canada, Ontario actuel) avaient besoin du soutien des catholiques bleus résolus du Canada-Est (Bas-Canada, Québec actuel), qui avaient obtenu la majorité nécessaire aux libéraux-conservateurs pour garder le pouvoir.

Désireux d’éviter une réaction vindicative dans les derniers jours de la session parlementaire de 1855, Macdonald prit des dispositions pour présenter un projet de loi sur les écoles séparées à l’Assemblée législative de Québec après que de nombreux députés du Canada-Ouest furent rentrés chez eux :

Macdonald [le] défendit à l’aide d’un argument religieux : le droit des catholiques, selon le compte rendu paru dans le Globe en juin, de « donner à leurs enfants une éducation conforme à leurs principes ». Le projet de loi lui-même ainsi que son mode de présentation avaient suscité des critiques sévères, notamment de la part de Joseph Hartman*. Finalement, la majorité des députés haut-canadiens s’y opposèrent, mais on l’avait adopté grâce à l’appui des députés canadiens-français catholiques. On accusa Macdonald, probablement avec raison, d’avoir manipulé le Parlement ; en outre, il exposait le gouvernement à se voir reprocher de subir « la domination des [Canadiens] Français ». L’affaire donna aussi des arguments aux Haut-Canadiens qui depuis 1853, sous la direction de George Brown* du Globe, préconisaient l’instauration au Parlement provincial d’une représentation basée sur la population, système qui aurait donné au Haut-Canada plus de sièges qu’au Bas-Canada.

 

Parmi ceux que les actions de Macdonald frappèrent de consternation figure son ancien étudiant en droit et futur premier ministre de l’Ontario, Oliver Mowat :

Les lettres qu’il adressa à Campbell à cette époque sont les premiers documents où s’exprime, à l’endroit de Macdonald, une méfiance qui n’allait jamais le quitter. « Notre ami Macdonald ne prétend pas au patriotisme, écrivait-il en janvier 1858. En privé, il en rit, comme vous avez dû l’entendre vous-même. » Un tel gouvernement corrompait les hommes publics et la population elle-même ; chacun avait le devoir de s’y opposer.

 

Pour en savoir plus sur Macdonald et la question des écoles séparées, veuillez consulter les biographies suivantes.

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