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TOBIN, JOHN, marchand et homme politique, né en 1810 à Gowran (comté de Kilkenny, République d’Irlande) ; il épousa, le 12 janvier 1841, Catherine Walsh qui donna naissance à trois fils et trois filles ; décédé à Halifax, Nouvelle-Écosse, le 9 juin 1869.

On sait peu de chose de la jeunesse de John Tobin. Il fut plus tard considéré comme un autodidacte et il est peu probable qu’il ait reçu une éducation très poussée. Immigré en Amérique du Nord dans les années 1820, il passa quelques années à Terre-Neuve puis vint s’établir à Halifax vers 1840. Au début des années 50, il avait fondé une maison de vente en gros et au détail qui, sous le nom de John Tobin and Company, faisait le commerce de marchandises générales. Il devint également actionnaire de banques et de compagnies fiduciaires de la Nouvelle-Écosse.

En 1855, ayant atteint une certaine stabilité financière, Tobin fit une première incursion en politique et fut élu député du canton de Halifax. Il aurait, semble-t-il, accédé à une requête des catholiques de Halifax lui demandant de remplacer Laurence O’Connor Doyle comme candidat catholique sur la liste réformiste des circonscriptions de Halifax. Il devint vite le porte-parole attitré de l’importante communauté catholique de la région et fut réélu aux élections de 1859 et 1863. En tant que député, il s’intéressa vivement au monde des affaires et fit généralement partie de comités s’occupant de commerce, de manufactures et de chemins de fer.

Vers la fin des années 1850, la Nouvelle-Écosse fut agitée de nombreux remous politiques et religieux. Le voyage de Joseph Howe* aux États-Unis, au printemps de 1855, effectué dans le but de recruter des soldats pour soutenir l’effort militaire britannique en Crimée, provoqua la colère de la population catholique irlandaise de Halifax ; la même réaction se produisit lors de l’émeute de Gourley Shanty, en mai 1856, au cours de laquelle un groupe de cheminots catholiques irlandais mit le feu à la maison d’un ouvrier protestant qui avait, selon eux, tenu des propos désobligeants sur l’Église catholique romaine. L’attitude, apparemment hostile aux catholiques, de Howe durant cette période rendit intenable la position de Tobin et des autres catholiques au sein du parti réformiste. La crise atteignit son apogée en février 1857, lorsque Tobin et six autres réformistes catholiques votèrent avec les conservateurs une motion de défiance qui renversa le gouvernement de William Young*. Pendant les trois années qui suivirent, Tobin essuya la plupart des attaques des réformistes contre les dissidents catholiques et il fut maintes fois appelé à prendre la défense de ses coreligionnaires.

En 1856, Tobin appuya le projet de loi de William Young sur l’éducation, qui prévoyait une aide publique aux écoles confessionnelles de la Nouvelle-Écosse. Il pensait que ces écoles représentaient depuis quelque temps un droit sauvegardé par la constitution britannique et qu’il s’agissait d’ « un principe fondé sur la nature, inhérent au genre humain et auquel on ne pouvait s’attaquer sans porter atteinte à la société ». Malheureusement pour Tobin, le projet de loi fut retiré, lorsqu’il devint évident qu’il n’avait aucune chance d’être adopté par l’Assemblée. Huit ans plus tard, Tobin appuya les amendements à la loi sur l’éducation de Charles Tupper*, assurant l’existence, pour toutes les religions, d’écoles séparées soutenues par les fonds publics. Lorsque Tupper fit part de son opposition à ces amendements, Tobin accepta un compromis qui amena la création, dans presque toute la province, d’écoles séparées, soutenues par les fonds publics, pour les catholiques mais les plaçait, comme les autres écoles publiques sous la juridiction d’un conseil de l’Instruction publique, ce qui en faisait des écoles séparées dans les faits sinon aux termes de la loi.

La dernière apparition de Tobin en politique eut lieu en septembre 1867, lorsqu’il se présenta aux élections dans la circonscription fédérale de Halifax, comme candidat favorable à la confédération. Vanté comme « candidat de la population catholique de Halifax », il appuya loyalement la position de Tupper sur la confédération et mena une vigoureuse campagne avec l’archevêque catholique de Halifax, Thomas Louis Connolly*, pour convaincre les catholiques de voter en faveur de la confédération. En dépit de ses efforts, il fut battu dans le mouvement de violente réaction contre la confédération qui balaya la Nouvelle-Écosse aux élections provinciales et fédérales de 1867.

Il semble que Tobin se soit suicidé le 9 juin 1869, à la suite d’une période de troubles émotifs ; l’enquête du coroner dit cependant que « dans un moment d’égarement, le fusil qu’il tenait dans les mains s’était déchargé accidentellement ». Il fut enterré au cimetière Holy Cross, probablement grâce à l’influence de son ami, l’archevêque Connolly.

David B. Flemming

APC, MG 24, B29 ; MG 26, A ; F ; RG 31, 1861 census, Halifax County.— Halifax County Court of Probate (Halifax), no 1 664, will of John Tobin (mfm aux PANS).— PANS, RG 32, 37.— N.-É., House of Assembly, Debates and proc., 1861, 1864, 1865, 1867.— Acadian Recorder, 1856, 1859.— British Colonist (Halifax), 1855.— Evening Express (Halifax), 1858, 1867, 1869.— Morning Chronicle (Halifax), 1869.— Novascotian, 1841, 1853, 1855.— Directory of N.S. MLAs.— Beck, Government of N.S.— P. R. Blakeley, Glimpses of Halifax, 1867–1900 (Halifax, 1949).-C. B. Fergusson, The inauguration of the free school system in Nova Scotia (Halifax, 1964).— Nicholas Meagher, The religious warfare in Nova Scotia, 1855–1860 ; its political aspect, the Honorable Joseph Howe’s part in it, and the attitude of Catholics ([Halifax, 1927]).— W. L. Morton, Critical years.

Bibliographie générale

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David B. Flemming, « TOBIN, JOHN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/tobin_john_9F.html.

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Auteur de l'article:    David B. Flemming
Titre de l'article:    TOBIN, JOHN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1977
Année de la révision:    1977
Date de consultation:    28 mars 2024