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Titre original :  William T. Jennings, City Engineer. City of Toronto Archives, Series 1400, Item 21.


Date(s) of creation of record(s) [ca 1890]

Provenance : Lien

JENNINGS, WILLIAM TYNDALE, ingénieur, né le 19 mai 1846 à Toronto, fils de John Jennings*, ministre presbytérien, et de Margaret Cumming ; le 22 février 1876, il épousa à St Thomas, Ontario, Jeannie Eusebie McKay (décédée en 1887), et ils eurent un fils ; décédé le 24 octobre 1906 à Lansing, Michigan, et inhumé à Toronto.

William Tyndale Jennings fit ses études à Toronto, d’abord à la Model Grammar School puis à l’Upper Canada College. Sa carrière commença en 1869 au département ontarien des Travaux publics. Entré en 1870 au service de la Great Western Railway, il en devint trois ans plus tard l’un des ingénieurs en résidence dans le sud-ouest de l’Ontario, sous la supervision de John Kennedy*. C’est probablement au cours de cette période qu’il fit la connaissance de sa future femme, Jeannie Eusebie McKay, fille de John McKay, registrateur du comté d’Elgin.

En 1875, Jennings fut chargé, sous l’autorité de Sandford Fleming*, de déterminer le tracé du futur chemin de fer canadien du Pacifique en Colombie-Britannique ; il arpenta le trajet passant par le cañon du Fraser et d’autres régions accidentées. Nommé ingénieur de district pour la même compagnie ferroviaire en 1879, il dirigea la construction de gros ouvrages de Rat Portage (Kenora, Ontario) jusqu’au lac Eagle. Il retourna ensuite en Colombie-Britannique où, de 1883 à 1885, à titre d’ingénieur en chef de la construction à la compagnie d’Andrew Onderdonk, il supervisa des travaux qui se rangent parmi les plus difficiles de l’histoire des chemins de fer, soit la construction de 350 milles de voie à partir de l’océan Pacifique vers l’intérieur de la province. Après s’être installé à Toronto, il surveilla des chantiers en Ontario pour le compte de la Compagnie du chemin de fer canadien du Pacifique : les lignes de Woodstock à London et de London à Detroit, le prolongement qui se rendait à Wingham, le Guelph Junction Railway (en qualité d’ingénieur-conseil) et l’accès est à Toronto, ainsi que les quais situés à l’ouest de la rue Yonge.

En 1890 et pendant une partie de 1891, Jennings fut ingénieur de la municipalité de Toronto. Il réorganisa le service des travaux publics et fit construire le pont de la rue Sherbourne, les passages souterrains de l’avenue Carlaw et de la rue King (ce dernier d’après les plans de son prédécesseur, Charles Sproatt) et les cales de chargement des traversiers de l’île Toronto. Ses spécifications sur les concessions commerciales de tramways furent, dit-on, acceptées par nombre de grandes villes américaines.

Se tournant ensuite vers une clientèle privée comme ingénieur-conseil, Jennings travailla de nouveau en divers points de l’Amérique du Nord. Il construisit deux lignes de tramways électriques, le Niagara Falls Park and River Railway et le Galt, Preston and Hespeler Street Railway, ainsi qu’un chemin de fer de Tillsonburg à Port Burwell. De 1892 à 1895, il fut ingénieur en chef pour le tronçon que la Compagnie du chemin de fer canadien du Pacifique projetait de construire dans la passe du Nid-du-Corbeau. En 1897, le gouvernement du dominion, envisageant de construire une ligne qui se rendrait jusqu’aux régions aurifères du Klondike en passant exclusivement en territoire canadien, lui donna le mandat d’inspecter tous les défilés côtiers qui menaient à l’intérieur du Yukon. L’année suivante, il présenta à la commission du chemin de fer de Toronto et de la baie d’Hudson un rapport sur la région située entre North Bay et la baie James. Par ailleurs, à un moment quelconque, il inspecta les bassins de radoub de Halifax et d’Esquimalt en Colombie-Britannique. Dans ses dernières années, il fut ingénieur-conseil auprès de l’Electrical Development Company et de la Toronto and Niagara Power Company. Il mourut d’une crise d’apoplexie en 1906 à Lansing, où il était allé inspecter le réseau de la Michigan United Railways. À la même époque, il préparait un rapport sur le bassin Louise de Québec pour le gouvernement fédéral.

William Tyndale Jennings appartenait à l’Institution of Civil Engineers de Grande-Bretagne, à l’American Society of Civil Engineers, à la British Association for the Advancement of Science, à l’Imperial Institute et à l’Engineers’ Club de Toronto. En 1887, il participa à la fondation de la Société canadienne des ingénieurs civils, dont il fut élu président pour un an en 1899. Partisan de la formation scientifique des ingénieurs, il fut nommé en 1897 examinateur en génie à la School of Practical Science, affiliée à la University of Toronto. Comme il était convaincu que l’exercice de sa profession devait être soumis à des critères élevés, il appuyait les lois de certification, y voyant un moyen de hausser le statut du génie. À sa mort, le prestigieux Canadian Engineer déclara qu’il était le doyen des ingénieurs civils du pays et que sa remarquable carrière se confondait presque avec l’« histoire du génie civil dans le dominion ».

J. Rodney Millard

William Tyndale Jennings est l’auteur de plusieurs publications préparées en relation avec ses activités professionnelles. Elles comprennent un rapport rédigé en 1890 et intitulé Ashbridge’s Bay reclamation [...], publié à Toronto vers 1892 avec le rapport d’Edward Henry Keating pour la même année, et Report on routes to the Yukon (Ottawa, 1898) (publié en français sous le titre de Exploration de routes vers le Yukon : rapport). L’allocution de Jennings à titre de président de la Société canadienne des ingénieurs civils figure dans ses Trans. (Montréal), 14 (1900) : 26–31, et a été imprimée séparément vers la même époque ; une allocution faite à la faculté de génie de la University of Toronto en 1902 est reproduite dans School of Practical Science, Engineering Soc., Trans. (Toronto), no 16 (1902–1903) : 20s.

Même s’il est un personnage important de l’histoire du génie au Canada, on trouve relativement peu de renseignements sur Jennings. Sa demande d’adhésion à la Société canadienne des ingénieurs civils, par exemple, ne se trouve pas dans les papiers de l’Institut canadien des ingénieurs (Montréal). De brèves notices nécrologiques et des articles de revues d’ingénierie constituent donc la source principale pour cette biographie : Canadian Engineer (Toronto), 6 (18981899) : 289s. ; 16 (1906) : 417s. ; Société canadienne des ingénieurs civils, Trans. (Montréal), 21 (1907) : 14s. ; Engineering Journal (Montréal), 20 (1937) : 285 ; et Railway and Marine World (Toronto), nov. 1906 : 657. On trouve d’autres renseignements dans les notices nécrologiques du 25 oct. 1906 des journaux torontois Evening Telegrarn, p. 13, Globe, p. 14, Toronto Daily Star, p. 2, et World, p. 1, dans les dossiers de la succession de Jennings et de sa Femme aux AO, RG 22, Ser. 305, nos 19288 et 6732, respectivement, ainsi que dans leur acte de mariage aux AO, RG 80-5, no 1876-002275.  [j. r. m.]

Bibliographie générale

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J. Rodney Millard, « JENNINGS, WILLIAM TYNDALE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/jennings_william_tyndale_13F.html.

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Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/jennings_william_tyndale_13F.html
Auteur de l'article:    J. Rodney Millard
Titre de l'article:    JENNINGS, WILLIAM TYNDALE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1994
Année de la révision:    1994
Date de consultation:    28 mars 2024