DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

LESAGE, DAMASE – Volume XV (1921-1930)

né le 28 mars 1849 à Sainte-Thérèse-de-Blainville (Sainte-Thérèse, Québec)

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

BRUNET (Brunel), dit La Sablonnière, JEAN, marchand, boucher, né en Nouvelle-France en 1687, fils de Jean Brunet (Brunel), dit La Sablonnière, fermier, et de Marie-Madeleine Richaume ; il épousa Louise Maugue à Montréal le 23 janvier 1719 ; inhumé à Montréal le 18 juin 1753.

Jean Brunet, dit La Sablonnière, fut un boucher dynamique, établi pendant longtemps à Montréal. Ayant commencé à exercer sa profession durant sa jeunesse, il reçut apparemment des lettres d’émancipation en vue de pouvoir tenir un commerce avant l’âge de la majorité, fixée à 25 ans. Brunet pratiquait son métier depuis déjà deux ou trois ans lorsque, le 2 juillet 1710, l’intendant Antoine-Denis Raudot* l’inscrivit comme l’un des quatre bouchers autorisés de Montréal. Il se maria neuf ans plus tard et en 1721 se construisit une maison de bois.

Il est difficile d’évaluer l’ampleur du commerce de Brunet. Il n’existe aucun relevé des ventes de viande, sauf de celles qui se soldèrent par de mauvaises dettes. Son commerce de bétail et son crédit témoignent de sa prospérité comme boucher. Au début des années 20, il obtint des bœufs pour son abattoir en échange de bêtes de trait et autres bestiaux. Plus tard, il fut en mesure d’acheter des animaux engraissés, de mettre des animaux en pâturage et de louer quelques vaches. De 1730 à 1734, Brunet déclara des dettes dépassant 3 000#, qu’il put rembourser par la suite.

Brunet s’associa avec plusieurs tanneurs, mais on ignore jusqu’à quel point il s’occupa de tannage. Souvent, les bouchers de la Nouvelle-France signaient des contrats annuels avec les tanneurs, s’engageant à leur fournir les peaux de toutes les bêtes qui allaient être abattues durant l’année. De 1709 à 1736, Brunet conclut de telles ententes avec Gérard et Jean-Baptiste Barsalou, Pierre Robreau, dit Leroux-Duplessis, Charles Delaunay* et d’autres tanneurs. En 1727, Brunet s’associa pour cinq ans avec Nicolas-Auguste Guillet de Chaumont, puis pour un an avec Delaunay. Au cours de ces associations, Brunet, semble-t-il, ne se contenta pas de fournir des peaux en partageant les profits : quelques documents révèlent qu’il vendit également du cuir corroyé.

Durant les années 40, Brunet vivait apparemment retiré dans sa maison de la rue Saint-Vincent. C’est probablement la vente d’une grande partie de sa propriété, notamment la ferme de son père, et la location d’une maison et de quelques lots à Montréal qui lui avaient permis de se retirer. De ses onze enfants, seulement trois de ses filles se marièrent, et un seul de ses fils atteignit la maturité.

Peter N. Moogk

ANQ, NF, Coll. de pièces jud. et not., 3 538 ; NF, Documents de la juridiction de Montréal, IV : 129 ; VI : 12–14 ; XI : 43 ; NF, Ord. int., IV : 81s, 94–95.— ANQ-M, Greffe de René Chorel de Saint-Romain, 27 nov. 1732 ; Greffe de Jacques David, 12 juin, 7 juill. 1720, 12 oct., 8 déc. 1721, 2 mars, 25 mai, 21 déc. 1722, 8 avril 1723, 20 juin 1724, 22 avril 1725, 8 juill., 24 août 1726 ; Greffe de C.-R. Gaudron de Chevrement, 29 nov. 1728, 10 et 28 janv. 1729, 1er et 2 mai 1732 ; Greffe de Michel Lepailleur, passim ; Greffe de J.-C. Porlier, 9 sept. 1738, 22 mars 1744 ; Greffe de J.— C. Raimbault, 19 juill., 17 août 1727, 26 août 1730, 20 févr. 1732, 26 août 1734, 10 févr., 13 juin 1735, 20 mars, 21 août 1736, 4 juin, 11 juill. 1737 ; Registres des audiences, 7, ff.593v.–594v., 603v., 642 ; 11, f.23 :12, ff.624, 671.— Recensement du Canada, 1681 (Sulte).— Recensement de Montréal, 1741 (Massicotte).— P.-G. Roy, Inv. jug. et délib., 17171760, II 41 ; IV : 293, 303 ; V : 101 ; VI : 124s. ; Inv. ord. int., I : 105s., 140.— Tanguay, Dictionnaire, I : 93 ; III 493s. ; V : 179.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Peter N. Moogk, « BRUNET, La Sablonnière, JEAN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/brunet_jean_3F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/brunet_jean_3F.html
Auteur de l'article:    Peter N. Moogk
Titre de l'article:    BRUNET, La Sablonnière, JEAN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    1974
Date de consultation:    28 mars 2024