DESDEVENS DE GLANDONS, MAURICE, arpenteur, né en France en 1742, fils de Joseph Desdevens de Glandons et de Gabrielle Avet Forel ; il épousa Marie-Thérèse Mathon le 19 janvier 1767 à Sainte-Geneviève-de-Batiscan (Batiscan, Québec) ; décédé après le 6 mai 1799.
Nous ignorons à quel moment Maurice Desdevens de Glandons arriva au Canada. Bien que sa commission n’ait pas été retrouvée, nous savons qu’il commença à pratiquer comme arpenteur en 1767. Il exerça sa profession jusqu’en 1799, avec une interruption d’un peu plus de dix ans, au cours de laquelle il dut s’exiler aux États-Unis, pour avoir participé aux côtés des Américains à leur tentative de conquérir le Canada en 1775 et 1776.
Desdevens de Glandons s’était officiellement engagé, avec l’accord du commandant américain Richard Montgomery, à titre de capitaine de milice. Il participa au siège de Québec, s’occupant de transporter des munitions et de déjouer les tentatives de désertion. Le 1er janvier 1776, Benedict Arnold* lui ordonna d’aider à la formation d’une compagnie en recrutant le plus d’hommes possible. Le 12 mars, Arnold le nomma notaire et arpenteur aux ordres de l’officier en chef du génie, Edward Antill.
On retrouve Desdevens de Glandons à Albany, New York, le 7 août 1776, où il s’occupa, jusqu’en septembre 1781, des réfugiés canadiens qui n’appartenaient à aucun régiment spécifique. Le 18 octobre 1781, on lui retira sa pension et ses rations alimentaires qu’il recevait depuis le 10 août 1776. Sans revenu suffisant, il pratiqua illégalement les métiers de colporteur et de tavernier, un permis lui ayant été refusé. Son droit aux rations lui fut de nouveau reconnu le 6 mai 1782, mais c’était bien insuffisant pour faire vivre sa famille qui ne comptait plus alors que deux enfants, ses deux filles étant mortes de faim à Albany en 1776. Jusqu’en 1786, il adressa, sans succès, pétition sur pétition pour recouvrer sa pension. De guerre lasse, Desdevens de Glandons semble être revenu au Canada cette année-là, puisque ses procès-verbaux d’arpentage indiquent qu’il pratiqua en 1786 au lac Champlain et, l’année suivante, à Nicolet.
Le 8 mai 1787, le gouverneur général lord Dorchester [Carleton*] lui accorda le pardon de ses fautes, mais sans lui donner une nouvelle commission d’arpenteur. En mars de l’année suivante, Desdevens de Glandons renouvela sa demande de commission, avec succès semble-t-il, et l’on sait qu’il pratiqua alors sa profession au moins jusqu’en 1799. En effet, l’acte d’inhumation de son épouse, décédée le 6 mai de cette année, constitue le dernier document qui fasse mention de l’arpenteur Desdevens de Glandons encore vivant à Verchères, Bas-Canada.
APC, MG 23, B3, CC35, pp.74–118 ; B45 ; MG 30, D1, 10, pp.571–587.— ANQ-M, État civil, Catholiques, Saint-François-Xavier (Verchères), 6 mai 1799 ; Procès-verbaux des arpenteurs, Maurice Desdevens de Glandons, 1767–1799 (interruption du 6 nov. 1775 au mois de septembre 1786).— Archives paroissiales, Sainte-Geneviève-de-Batiscan (Québec), Registre des baptêmes, mariages et sépultures, 19 janv. 1767.— Corinne Rocheleau-Rouleau, Maurice Desdevens de Glandon et l’invasion américaine, 1775–1776, BRH, XLI (1945) : 372.
Ruth Gariépy Smale, « DESDEVENS DE GLANDONS, MAURICE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 23 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/desdevens_de_glandons_maurice_4F.html.
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Auteur de l'article: | Ruth Gariépy Smale |
Titre de l'article: | DESDEVENS DE GLANDONS, MAURICE |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1980 |
Année de la révision: | 1980 |
Date de consultation: | 23 nov. 2024 |