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TARATOUAN (Taratwane), chef huron ; né en 1577 ( ?), mort en 1637.

Taratouan se révéla l’ami fidèle des missionnaires jésuites au cours des années où leur présence suscitait une opposition acharnée dans les villages hurons. La vie des jésuites ayant été menacée en plein conseil, Taratouan les défendit en leur offrant un collier de porcelaine en disant : « Voilà pour fermer vos bouches et arrester vos paroles. » Cette promesse d’appui de la part d’un chef influent dissipa la malveillance à l’égard des prêtres.

À l’été de 1636, Taratouan, à la tête d’une flottille de canots hurons et népissingues chargés de pelleteries, se vit barrer la route par les Algonquins de l’île aux Allumettes, à environ 150 lieues de Trois-Rivières, sur la rivière des Outaouais (Ottawa). 13 canots hurons durent rebrousser chemin mais Taratouan tint bon jusqu’à l’arrivée du père Antoine Daniel qui intercéda auprès de la tribu de l’île et refusa de continuer sans les Hurons. La flottille arriva saine et sauve dans le Saint-Laurent le 19 août ; bien que peu nombreux, les canots transportaient « très grande quantité de marchandises ». Les Indiens de l’île aux Allumettes avaient l’habitude de harceler les Hurons et les Français, car ils voulaient entraver le commerce entre ceux-ci et accaparer la traite des fourrures.

Pourtant, même si les Hurons étaient dix contre un, « ils ne passeront pas, si un seul insulaire s’y oppose, tant ils gardent étroitement les loix du Païs ». D’habitude, ils versaient un droit de passage et, à l’été de 1636, on s’attendait à une offrande spéciale « pour sécher les larmes » versées depuis la mort du capitaine de l’île, Le Borgne [V. Tessouat, mort en 1636], qu’on n’avait pas encore ressuscité ou « caché » par une cérémonie au cours de laquelle son nom et ses pouvoirs seraient transmis à un autre.

Taratouan visita le collège des Jésuites à Québec et prodigua des paroles d’encouragement aux trois jeunes étudiants hurons récemment arrivés, particulièrement à son neveu Teouatiron. Le père Paul Le Jeune dit de lui (en 1636) qu’ « il est bien aagé de soixante ans ». Taratouan ne fut jamais instruit des vérités de la foi chrétienne, sinon par Teouatiron qui lui expliqua certaines des leçons qu’il avait apprises au collège. Le Jeune dit qu’il était « un brave capitaine » et « un brave homme ».

Lors d’un voyage à Trois-Rivières en 1637, Taratouan, qui dirigeait une flottille de dix canots hurons remplis de fourrures, rencontra Teouatiron qui se rendait au pays huron. Il le persuada de retourner au collège. En entrant dans le lac Saint-Pierre, Taratouan fut capturé avec neuf canots et leurs riches cargaisons de fourrures. Pendant qu’on le torturait, « il chanta aussi fortement et aussi gaiement que s’il eust esté parmi ses amis ».

Peu de temps après cet incident, le père Le Jeune accompagnait un détachement français jusqu’à l’embouchure de la rivière des Iroquois (Richelieu), lorsqu’il vit, dit-il, la traverse d’une croix que M. Du Plessis-Bochart avait érigée l’année précédente ; arrachée de la croix, cette traverse était fixée à un tronc d’arbre à l’endroit même où le massacre avait eu lieu. On y avait peint les têtes des 30 prisonniers hurons. La longueur variable des lignes indiquait la qualité et l’âge de chacun. Les deux plus grandes représentaient des capitaines ; d’autres, plus petites, des jeunes gens et des enfants. Les têtes des plus braves étaient garnies de bandes en forme de panaches. Elles étaient peintes en rouge, indiquant que ces prisonniers étaient morts par le feu ; il n’y avait qu’une tête en noir, celle d’un Huron qui avait été assassiné.

Elsie McLeod Jury

JR (Thwaites), passim.— Desrosiers, Iroquoisie, 150–152,177–179.

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Elsie McLeod Jury, « TARATOUAN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 29 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/taratouan_1F.html.

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Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/taratouan_1F.html
Auteur de l'article:    Elsie McLeod Jury
Titre de l'article:    TARATOUAN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1966
Année de la révision:    1986
Date de consultation:    29 mars 2024